Netanyahou menace de déclencher une « guerre intense » en cas de rupture de la trêve, alors que les restrictions sont levées dans une grande partie d'Israël

Israël.

Netanyahou menace de déclencher une « guerre intense » en cas de rupture de la trêve, alors que les restrictions sont levées dans une grande partie d'Israël
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou - Capture d'écran/Channel 14

Dans sa première interview depuis le début du cessez-le-feu au Liban, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi que si le Hezbollah violait l'accord, il y aurait une « guerre intense ».

Le Premier ministre a déclaré qu'il avait donné des instructions aux forces de défense israéliennes selon lesquelles, en cas de « violation massive de l'accord », la réponse irait au-delà des « opérations chirurgicales comme celles que nous menons actuellement ».

Parallèlement, un jour après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le commandement du front intérieur de Tsahal a levé toutes les restrictions sur les rassemblements au sud de Haïfa. Ces restrictions, qui limitaient le nombre de personnes autorisées à se réunir à l'intérieur et à l'extérieur, ont été mises en place au milieu de tirs de roquettes intensifs du Hezbollah.

Des restrictions demeurent dans plusieurs zones du nord d'Israël et les écoles resteront fermées dans les villes frontalières du nord et sur le plateau du Golan pendant qu'Israël examine la situation sécuritaire.

Jeudi, l'armée a mené une série de frappes au Liban pour la première fois depuis le début du cessez-le-feu, affirmant avoir ciblé des terroristes et des violations de la trêve. Il s'agit notamment d'une frappe contre une base de lancement de roquettes de moyenne portée du Hezbollah après avoir identifié une activité sur place, et une autre contre deux membres du Hezbollah qui sont entrés dans un site de lancement de roquettes connu dans le sud du Liban. L'armée a également déclaré avoir tiré des coups de semonce sur plusieurs suspects entrant dans des zones interdites.

Commentant le cessez-le-feu jeudi, le chef d'état-major de Tsahal, le lieutenant général Herzi Halevi, a déclaré que l'armée le ferait respecter « par le feu » pour permettre le retour des habitants déplacés du nord dans leurs foyers.

« Cet accord est le résultat de plusieurs mois de combats, et en particulier des trois derniers mois. De nombreux résultats ont été obtenus au Liban, un travail intense, un travail très déterminé, l’élimination de tous les hauts gradés [du Hezbollah], l’élimination de tous les commandants », a déclaré Halevi lors d’une évaluation. « Il passe maintenant à une autre étape, avec la même détermination… et nous savons précisément que le Hezbollah est arrivé à cet accord alors qu’il manquait d’options et qu’il était faible. »

Il a ajouté que « les habitants du nord attendent maintenant et veulent nous voir très déterminés à faire respecter la loi afin qu'ils puissent revenir, et c'est notre devoir envers eux et notre devoir envers nous-mêmes. »

S'adressant à Yaakov Bardugo, de la chaîne 14, Netanyahou a déclaré que le cessez-le-feu « pourrait être de courte durée ». Il a également noté qu'Israël avait « appliqué [le cessez-le-feu] dès le premier jour », en référence aux frappes.

L'interview intervient alors que la chaîne 13 rapportait que Netanyahu avait réuni jeudi soir des conseillers pour une réunion sur les différents fronts de la guerre déclenchée par le massacre du Hamas du 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles Israël ne créait pas de zone tampon dans le sud du Liban, Netanyahu a affirmé que « la menace d'une invasion terrestre [par le Hezbollah] a été éliminée » et a déclaré que l'armée israélienne avait détruit les infrastructures aériennes du groupe terroriste à la frontière ainsi que ses bunkers et tunnels souterrains.

Il a déclaré que les habitants du nord reviendraient « quand ils pourront le faire en toute sécurité. Cela se fera par étapes ».

Gabriel Attal

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