La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne : nous sommes prêts à rétablir les sanctions contre l'Iran si nécessaire

International.

La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne : nous sommes prêts à rétablir les sanctions contre l'Iran si nécessaire
Missiles iraniens lancés vers Israël - DR

La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont signalé qu'elles étaient prêtes à rétablir des sanctions internationales globales contre l'Iran pour empêcher le développement d'armes nucléaires, communiquant leur position au Conseil de sécurité des Nations Unies, a rapporté Reuters mercredi.

La fenêtre diplomatique pour la mise en œuvre de ces sanctions devrait se fermer le 18 octobre prochain, à l’expiration d’une résolution cruciale de l’ONU de 2015. Cette résolution a initialement établi l’accord nucléaire entre l’Iran et six puissances mondiales (la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, les États-Unis, la Russie et la Chine) qui a levé les sanctions contre Téhéran en échange de restrictions sur son programme nucléaire.

Depuis 2018, lorsque Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 au cours de son premier mandat de président américain, l’Iran a pris de nombreuses mesures pour réduire son respect de l’accord.

La semaine dernière, dans le cadre de sa dernière démarche visant à faire avancer son programme nucléaire, l'Iran a informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de son intention d'« augmenter de manière significative » sa production d'uranium enrichi jusqu'à 60 pour cent.

L'annonce de l'Iran intervient une semaine après qu'il a notifié à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) son intention d'accroître ses capacités d'enrichissement d'uranium en installant des centrifugeuses supplémentaires dans ses installations de Fordow et de Natanz et en activant les machines récemment installées sur place.

La décision de l'Iran fait suite à une résolution du conseil des gouverneurs de l'AIEA, composé de 35 pays, critiquant l'Iran pour son programme nucléaire et son manque de coopération avec les enquêtes de l'AIEA.

Avant la récente réunion trimestrielle du conseil d'administration de l'AIEA, l'Iran a proposé de plafonner son stock d'uranium enrichi à 60 % de pureté, mais cette offre était apparemment conditionnée à l'abstention du conseil d'administration d'adopter une résolution contre Téhéran.

Selon un rapport de Reuters publié mercredi , dans une lettre du 6 décembre adressée au Conseil de sécurité, les ambassadeurs de Grande-Bretagne, d'Allemagne et de France auprès de l'ONU ont exprimé leur position : « L'Iran doit désamorcer son programme nucléaire pour créer un environnement politique propice à des progrès significatifs et à une solution négociée. »

Ils ont en outre souligné : « Nous réitérons notre détermination à utiliser tous les outils diplomatiques pour empêcher l'Iran d'acquérir une arme nucléaire, y compris en recourant au retour à la normale si nécessaire. »

La mise en œuvre du « retour instantané » des sanctions internationales limiterait considérablement les activités nucléaires de l’Iran, réimposerait des embargos sur les armes, interdirait le développement de missiles balistiques et rétablirait des sanctions ciblées sur des individus et des entités spécifiques.

Gabriel Attal

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Inscrivez vous à la newsletter
La météo locale
La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne : nous sommes prêts à rétablir les sanctions contre l'Iran si nécessaire