Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, poursuit ses attaques contre le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et publie une déclaration vidéo, appelant son ancien allié électoral à « cesser de fournir une bouée de sauvetage au procureur général ».
« J'attends du ministre Smotrich qu'il lève son veto et qu'il permette que la proposition de limogeage du procureur général soit soulevée dès dimanche prochain », a-t-il déclaré, ajoutant qu'« un gouvernement de droite se mesure à ses actes, pas à ses paroles ».
La déclaration de Ben Gvir intervient environ une demi-heure après que son parti d'extrême droite Otzma Yehudit a publié une déclaration similaire appelant Smotrich à « lever le veto qu'il a opposé » sur la question.
On ignore si Smotrich est l'un des quatre ministres qui auraient refusé d'assister à la réunion d'hier sur le licenciement de Baharav-Miara, ce qui a forcé son annulation. Smotrich s'est prononcé contre toute mesure significative concernant la réforme judiciaire à ce stade et Ben Gvir l'accuse d'être responsable du manque de progrès dans ce domaine.
Depuis lundi après-midi, Ben Gvir a accusé à plusieurs reprises Smotrich d'empêcher la relance de la réforme judiciaire du gouvernement et l'éviction de Baharav-Miara. S'adressant à la presse avant la réunion de la faction de son parti, le Sionisme religieux, lundi, Smotrich a déclaré que toute initiative significative concernant le système judiciaire devrait rester en suspens jusqu'à la fin de la guerre.
Ben Gvir a voté hier soir contre le budget de l'État suite à l'annulation de dernière minute d'une réunion où les principaux alliés de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu auraient discuté du limogeage du procureur général Baharav-Miara.
Plus tôt mardi, le député Ohad Tal, membre du parti du sionisme religieux de Smotrich, a qualifié Ben Gvir de « fils de la coalition », dont « le besoin intense de dopamine et d'attention dépasse tout intérêt public ».
Gabriel Attal
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