Une nouvelle étude de l'Université de Tel Aviv a révélé des « données encourageantes concernant la coexistence en Israël », avec 57,8 % des Arabes israéliens déclarant qu'ils « croient que la guerre en cours a favorisé un sentiment de destin partagé entre Arabes et Juifs en Israël », indique l'université dans un communiqué de presse.
L'étude a été menée par le programme Konrad Adenauer pour la coopération judéo-arabe au Centre Moshe Dayan de l'université.
L’annonce a souligné qu’une enquête de juin 2024 avait révélé que seulement 51,6 % des répondants arabes ressentaient la même chose. Et une étude similaire menée en novembre 2023, juste un mois après les attentats du 7 octobre 2023, a montré que « la majorité du public arabe (69,8 %) a déclaré que la guerre avait porté atteinte à la solidarité entre Arabes et Juifs », indique-t-elle.
Ainsi, « le chiffre actuel représente une augmentation statistiquement significative de cette mesure », indiquent les notes de publication.
Le communiqué de presse met en évidence d'autres résultats de l'enquête actuelle :
Seuls 9 % des Arabes israéliens interrogés ont déclaré que « leur identité palestinienne est la composante dominante de leur identité », 33,9 % citant la citoyenneté israélienne, 29,2 % citant l’appartenance religieuse et 26,9 % leur identité arabe comme les « éléments dominants » de leur identité personnelle.
Seuls 6,7 % « pensent que le Hamas devrait continuer à gouverner la bande de Gaza après la guerre », tandis que 20,7 % sont favorables à l’Autorité palestinienne, 20,1 % à une force multinationale, 17,9 % à Israël et 15,8 % à des « entités locales de Gaza ».
Plus de la moitié des personnes interrogées, soit 53,4 %, ont déclaré qu’« un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite pourrait signaler une évolution régionale positive », et près de la moitié (49,2 %) ont déclaré que « la résolution du conflit israélo-palestinien ne devrait pas être une condition préalable à un tel accord ».
Une majorité de répondants israélo-arabes, 71,8 %, « soutiennent l’inclusion d’un parti arabe dans le gouvernement israélien après les prochaines élections », et 47,8 % soutiennent l’adhésion des partis arabes à « n’importe quel gouvernement, pas seulement à une coalition de centre-gauche ».
Dans le même temps, un « faible sentiment de sécurité personnelle », largement causé par « la forte incidence de la violence dans les communautés arabes », a été signalé par 65,8 % des personnes interrogées.
Une majorité, 65,1 %, a fait état d’une « situation économique relativement bonne ».
« Il semble… que sous l’ombre sombre jetée par la guerre sur tous les citoyens d’Israël, tant arabes que juifs, des points lumineux significatifs émergent, qui pourraient redéfinir les règles du jeu dans l’ère d’après-guerre », déclare le Dr Arik Rudnitzky, chef de projet au Programme Konrad Adenauer pour la coopération judéo-arabe.
Gabriel Attal
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