L'administration Biden ne sanctionnera pas les ministres d'extrême droite, Itamar Ben Gvir (Sécurité Publique) et Bezalel Smotrich (Finances) avant la fin du mandat de Joe Biden, ont affirmé des responsables américains au Times of Israël cette semaine. Ceux, au sein de l'équipe Biden, étant favorables des sanctions contre ces membres du gouvernement ont fait valoir que la situation sécuritaire en Judée-Samarie se détériorait, ce qui portait atteinte à la perspective d'une solution à deux Etats ainsi qu'aux intérêts américains dans la région en général, selon les responsables américains. Concernant Ben Gvir, des révélations étaient parues sur le fait qu'il avait ordonné à la force de police qu'il supervise de ne pas enquêter sur l'intensification de la violence des habitants des implantations. Pour Smotrich, ceux qui prônaient une sanction contre lui l'accusaient d'utiliser ses positions au ministère des Finances et au ministère de la Défense (son précédent poste) pour gravement affaiblir l'Autorité Palestinienne tout en permettant aux avant-postes israéliens illégaux de proliférer à travers la Judée-Samarie.
Finalement, l'ambassadeur américain en Israël, Jack Lew et plusieurs autres personnalités clés se sont opposés à ces sanctions, arguant qu'elle privait Washington de sa capacité à influencer Smotrich en particulier. Lew et d'autres ont été mis en minorité par d'autres collaborateurs de Biden notamment le conseiller adjoint à la sécurité nationale Jon Finer, qui a fait valoir qu'une rencontre avec Smotrich, et plus encore avec Ben Gvir, légitimerait leurs points de vue et leurs politiques, a affirmé le responsable américain. La désignation des deux ministres était cependant une autre affaire.
Dès le départ, Biden s'est irrité contre cette idée, jugeant que sanctionner des ministres d'un allié démocratique était une mesure excessive, a expliqué le responsable américain. L'idée a été abandonnée à l'approche de l'élection présidentielle américaine du 5 novembre, compte tenu des retombées politiques potentielles, et une fois que la vice-présidente Kamala Harris a perdu, les perspectives d'une telle mesure ont encore diminué, étant donné qu'il était entendu qu'elle serait sûrement rapidement annulée par la prochaine administration de Donald Trump.
Gabriel Attal
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