Le réseau caché du Hamas en France, chronique d'Arié Bensemhoun

France.

Le réseau caché du Hamas en France, chronique d'Arié Bensemhoun
Le directeur du think tank Elnet France, Arié Bensemhoun - Radio J/Nellu Cohn

Bonjour Arié Bensemhoun, en cette nouvelle année, vous souhaitez évoquer le dernier rapport d’ELNET sur la présence du Hamas en France.

Bonjour, 

ELNET a publié son 5e rapport sur les activités du Hamas en Europe, et cette fois plus spécifiquement sur son réseau caché en France. 

Le Hamas, branche palestinienne des Frères Musulmans et organisation reconnue comme terroriste par Israël, l’Occident et bien d’autres, malgré une surveillance internationale depuis sa création, n’a jamais cessé d’élargir la portée de ses activités terroristes, notamment en collaborant avec d’autres régimes islamistes comme l’Iran et le Qatar.

Mais le Hamas ne s’est pas limité au Moyen-Orient ; sous le nez des Occidentaux, il a tissé sa toile dans nos démocraties, en y établissant des « fronts civils » grâce à une myriade d'ONG, d’œuvres de charité et de groupes de lobbying.

Depuis le 7 octobre 2023 et la guerre qu'il a déclenchée par le pire massacre de Juifs depuis la Seconde Guerre Mondiale, le Hamas continue de lever des fonds et d'exercer son influence partout en Europe, et notamment ici en France.

Et cela ne peut plus durer.


Alors, justement Arié qu’en est-il des activités du Hamas en France et en Europe ? 

Le Hamas poursuit deux objectifs : sa guerre contre Israël et sa guerre contre l'Occident.

Concernant Israël, le Hamas s'appuie sur des associations établies en Europe qui, sous couvert d'actions humanitaires et caritatives, collectent des fonds au nom du « peuple palestinien », mais ces ressources n'atteignent en réalité jamais la population de la bande de Gaza ; elles ne servent qu’à financer la survie du Hamas et sa machine de guerre.

Les terroristes palestiniens utilisent également les ONG et les groupes de lobbying qui leur sont affiliés pour diffuser leur idéologie et propager leur rhétorique, afin de modeler nos opinions publiques à travers leur propagande mensongère.

Les récits fallacieux que le Hamas promeut, qu’il s’agisse de la Nakbah, de la colonisation, de l’apartheid ou du prétendu génocide, martelés depuis des décennies, ils se sont progressivement ancrés dans certains esprits.

Il s’est formé un cercle vicieux de radicalisation.

La mouvance islamo-gauchiste, suintant de haine contre Israël, se fait le relais des pires mensonges. Les parlementaires cyniques d'extrême-gauche, cherchant à séduire cet électorat, amplifient cette propagande, lui conférant résonance et légitimité grâce à leur statut d’élus de la République. Tout cela contribue à alimenter un climat de haine et de violence toujours plus pesant.

L’onde de choc des massacres du Hamas fait vaciller notre République et la déchire de l’intérieur, au grand plaisir des islamistes qui, eux, n’aspirent qu’à un seul objectif : renverser nos sociétés démocratiques et détruire leurs valeurs universelles.

Arié, que faire face à cela ? 

Si certains « fronts civils » affiliés au Hamas sont identifiés depuis longtemps, d'autres ont échappé aux radars, tandis que des réseaux démantelés par le passé se sont reconstitués sous de nouveaux noms, avec les mêmes figures dirigeantes.

En France, le réseau du Hamas, bien que moins développé qu’ailleurs en Europe, est profondément enraciné dans les sphères politiques et sociales. 

L’exemple de l’organisation Humani’Terre est particulièrement révélateur. Bien qu’une enquête ait été ouverte en novembre 2023 par le parquet national antiterroriste pour association de malfaiteurs terroriste, cette association a opéré en France pendant des décennies alors qu’elle était déjà reconnue comme proxy du Hamas par Israël dès 1997, puis quelques années plus tard par les Etats-Unis, le Canada et l’Australie.

Malgré cela, Humani’Terre a pu lever des millions d’euros de fonds pour le Hamas en utilisant l’argent des Français, que ce soit sur les réseaux sociaux, lors de grands salons et événements, ou encore grâce à des partenariats avec des grandes ONG comme Médecins du Monde. De nombreux colis d’Humani’Terre ont par la suite été retrouvés dans les tunnels du Hamas. Au fil des années, l’association a également tissé des liens très étroits avec des parlementaires, comme le député LFI Thomas Portes, qui s’est ensuite rendu au Caire pour y rencontrer des chargés de projet, deux jours avant les massacres du 7 octobre.

Ilana, nous vivons un moment d’une extrême gravité. 

C’est pourquoi nous appelons nos dirigeants et les autorités compétentes à se saisir de ce rapport sur le Hamas, de ses conclusions et à enquêter sur toutes ces organisations et individus affiliés au mouvement terroriste palestinien qui continuent d’opérer en France et en Europe.

La complaisance envers le Hamas ne peut plus durer. 

Le Hamas a déclaré la guerre non seulement à Israël et aux Juifs, mais aussi à l’Occident. Cet ennemi commun exige une stratégique commune. Le Hamas doit être privé non seulement de sa puissance militaire et terroriste, mais aussi de ses capacités de financement. Israël s’occupe de la première, il est temps pour l’Europe de gérer la seconde.  

Arié Bensemhoun

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