Donald Trump a répété à plusieurs reprises ces dernières semaines qu'il fera "payer le prix fort" au Hamas s'il ne libère pas tous les otages israéliens restants aux mains du groupe terroriste palestinien avant son entrée à la Maison Blanche le 20 janvier prochain. La question des moyens que compte employer le président américain élu se pose cependant.
Le principal obstacle à la défaite du Hamas et à la conclusion d’un accord sur les otages a été – et reste – le diktat de l’administration Biden à Israël de transférer une aide humanitaire à Gaza en quantités énormes. Cette aide à l’ennemi en temps de guerre – carburant, nourriture, eau et médicaments entre autres – parvient toujours au Hamas, qui en profite en la revendant à des prix gonflés, en réalisant des millions de bénéfices, en finançant les salaires de son personnel, en recrutant des milliers de terroristes supplémentaires dans ses rangs et, surtout, en préservant son contrôle civil sur la population de Gaza qui en dépend. Donald Trump pourrait revenir sur cette aide fournie aux Palestiniens qui parvient dans les mains du Hamas.
Le deuxième élément sur lequel pourrait agir Trump est la pression exercée sur trois pays : le Qatar, l'Egypte et la Turquie qui ont des liens étroits avec le Hamas.
Le Qatar accueille 2 millions d’étrangers sur son territoire et son économie dépend en grande partie d’eux. Les États-Unis peuvent interdire et réduire la résidence des étrangers au Qatar, ce qui pourrait nuire à l’économie de l’émirat, voire l’effondrer. La base américaine CENTCOM au Qatar, qui fournit des garanties de sécurité cruciales à l’émirat, constitue un levier encore plus puissant. Même une simple menace des États-Unis de déplacer cette base pourrait déstabiliser considérablement la position sécuritaire du Qatar dans la région.
L’Égypte, qui partage une frontière avec Gaza, reçoit une aide économique et militaire de la part des États-Unis, et s’est récemment vu accorder une aide militaire de 5 milliards de dollars, comprenant des chars, des avions et des munitions.
La Turquie, qui abrite le quartier général et les commandants du Hamas sur son territoire, importe des biens des États-Unis sur lesquels les droits de douane peuvent être augmentés ou les importations totalement interdites. De nombreuses autres sanctions peuvent être imposées à la Turquie et, si les États-Unis le souhaitent, ils peuvent également l’éloigner de l’OTAN.
L'Iran, principal soutien du Hamas ces dernières années, pourrait également être confronté à de nouvelles sanctions économiques et pétrolières. Cependant, l'administration américaine a déjà une position ferme à l'égard de l'Iran et devrait maintenir la pression sans exiger de sanctions supplémentaires.
Une autre proposition à l’étude concerne une éventuelle stratégie conjointe américano-israélienne : l’annonce par Israël d’une annexe permanente de certaines parties du territoire de Gaza selon un calendrier échelonné – une quantité de terre spécifiée étant incorporée à Israël pour chaque jour où les otages restent en captivité. Cette approche devrait figurer parmi les options envisagées
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