Qaid Farhan Alkadi, 52 ans, a été sauvé il y a cinq mois environ par Tsahal de sa captivité dans les geôles du Hamas. En voyant les images des trois otages libérées dimanche, le Bédouin a témoigné : "J'ai pleuré de joie et aussi de douleur." « Je suis contente que les filles aient été libérées, mais je souffre pour celles qui sont encore là. Je prie tous les jours pour que les otages reviennent. Tout doit s'arrêter jusqu'à leur retour. Tout. »
Il a aussi livré son témoignage sur les moments terribles qu'il a vécus pendant sa captivité : « Quand vous êtes à Gaza, vous perdez espoir. Au moment où ils m'ont emmené dans les tunnels, j'ai laissé mon espoir à la surface. Je ne pensais pas avoir une chance sur cent de retourner vivant auprès de ma famille. Je suis reconnaissant envers tout le monde et je remercie les forces de sécurité qui ont travaillé pour me faire sortir du tunnel. » Qaid Farhan Alkadi a ajouté que les familles des otages vivent une agonie implacable en plus de la douleur ressentie par les otages eux-mêmes.
« Mes enfants m'ont dit qu'ils s'asseyaient pour manger et se demandaient ensuite : 'Et si papa ne mangeait pas en ce moment ?' », a-t-il indiqué.
« Quand ils allaient se coucher et se réveillaient au milieu de la nuit, ils se demandaient si je dormais vraiment. Les familles vivent un enfer.
« Il n’y a aucun moyen de décrire la douleur qu’ils endurent », a-t-il affirmé, ajoutant : « Si les politiciens pouvaient ressentir ne serait-ce que la moitié de ce que ressentent les familles, ils auraient ramené tout le monde à la vie depuis longtemps, même ceux qui ne sont plus en vie. Ils doivent les ramener à la vie pour permettre aux familles de tourner la page. »
Gabriel Attal
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