"Liri Albag m'a sauvé la vie", révèle Amit Soussana

Israël.

"Liri Albag m'a sauvé la vie", révèle Amit Soussana
Amit Soussana - Keshet 12

"Liri Albag" m'a sauvé la vie, a révélé l'ex-otage israélienne Amit Soussana dans une interview à Channel 12. Soussana avait été capturée à Kfar Aza et libérée dans le cadre de l'accord avec le Hamas en novembre 2023. Elle a été la première à parler des abus sexuels.

Au début de sa captivité, Amit Soussana affirme qu'elle était détenue seule. Son ravisseur l'avait attachée avec une épaisse chaîne en métal, fermée par un cadenas. « J'avais peur de lui. Il y avait de nombreux signes qui laissaient penser que j'allais être agressée. Il était obsédé par mes règles, il faisait de nombreuses allusions sexuelles, il s'asseyait au lit à côté de moi ou devant moi en sous-vêtements, il me caressait tout le temps sous prétexte de s'inquiéter. Il soulevait ma chemise pour voir les cicatrices. Parfois, il parlait de choses qui me mettaient mal à l'aise, je bougeais la tête – mais il fallait quand même être gentil avec lui », a t-elle confié à la chaîne de télévision israélienne. 

Amit Soussana a été victime d'une grave agression sexuelle sous la menace d'une arme quelque temps après le début de sa captivité. « Même si je me préparais [à l'agression], cela m'a surprise », a-t-elle affirmé. « Ce terroriste « idiot » au visage si « idiot » ressemblait soudain à un monstre. Il m'a apporté une serviette de toilette, je l'ai simplement prise et je me suis couverte. Il m'a tirée dans la chambre, je me suis assise près de la porte, je me suis enfermée à l'intérieur. Il n'arrêtait pas de me frapper et de me menacer avec son arme. C'était une agression sexuelle grave sous la menace d'une arme. »

Trois semaines après avoir été capturée, Amit Soussana a été transférée dans un endroit où elle était cette fois ci avec d'autres otages dont Liri Albag, qui a été libérée samedi dernier, après 477 jours. La violence et les souffrances qu'elle a endurées étaient bien pires dans cette maison, a-t-elle déclaré à N12, car les gardiens pensaient qu'elle était un soldat. « Soudain, ils ont sorti deux bâtons et m'ont simplement attachée, les mains et les pieds menottés, comme un poulet grillé, la tête en bas, avec du ruban adhésif sur le visage. » Les terroristes ont ensuite commencé à la frapper sur la plante des pieds avec un bâton en bois, et un autre a essayé de lui enfoncer un clou dans l'œil. « Tu as 40 minutes pour dire la vérité, sinon je te tue », lui ont dit les terroristes. 

A ce moment, Liri Albag est sortie pour parler aux gardes et a réussi à les convaincre qu'Amit Soussana n'était pas une soldate, et encore moins une haut-fonctionnaire comme le croyaient les gardes. Ces derniers ont alors reculé.

"Liri est quelqu'un de spécial", a souligné Soussana. "C'est une force. Je lui ai dit quand elle est revenue : 'Je ne sais pas s'ils m'auraient tué ou pas, en ce qui me concerne, tu m'as sauvé la vie'".

Gabriel Attal

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