Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, s'est exprimé dans une longue interview jeudi sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. A propos des otages américains libérés, Rubio a affirmé : « Je pense que ce sera le cas, car c'est l'accord qui a été conclu. »
Le chef de la diplomatie américain a estimé que « le problème fondamental demeure et c’est qu’en fin de compte, tant qu’il existe une entité comme le Hamas, dont le but affiché est la destruction de l’État juif, qui est prête à commettre des atrocités horribles contre des civils, contre des adolescentes lors d’un concert, et à faire les choses qu’ils ont faites, à prendre en otage des bébés et des personnes âgées d’un an et demi, à les assassiner et à faire toutes les choses qu’ils ont faites, cela constitue une menace pour la sécurité nationale d’Israël. Quel pays au monde peut-il s’attendre à vivre aux côtés d’un ennemi armé, capable et prêt à commettre des atrocités horribles ? »
« Je pense donc que le cessez-le-feu est important parce qu’il a mis un terme à certaines destructions et a certainement permis la libération d’otages à un coût extraordinaire. Je veux dire, nous parlons d’un ratio de un contre un, vous savez, vous obtenez un otage adolescent en échange de 250 tueurs, des tueurs du Hamas qui sont libérés de prison, alors pensez à quel point cet échange est injuste », a ajouté Rubio. « Mais cela vous montre à quel point nous valorisons la vie par rapport à ce que l’autre côté, les animaux du Hamas, voient. »
Rubio a indiqué que "le véritable défi ici sera de savoir ce qui se passera à l’expiration de la période de cessez-le-feu. Qui va gouverner Gaza ? Qui va reconstruire Gaza ? Qui va être à la tête de Gaza ? Parce que si les personnes qui sont à la tête de Gaza sont les mêmes que celles qui ont créé le 7 octobre, alors nous aurons toujours le même problème."
« La bonne nouvelle dans la région est au Liban. Nous avons un gouvernement qui, espérons-le, deviendra plus puissant que le Hezbollah au sein du gouvernement libanais, et il y a un cessez-le-feu qui a été prolongé là-bas et qui mènera finalement à cela. En Syrie, un groupe a pris le pouvoir. Ce ne sont pas des individus qui passeraient nécessairement une vérification des antécédents du FBI, en soi… mais s’il y a une opportunité en Syrie, s’il y a une opportunité en Syrie de créer un endroit plus stable que ce que nous avons connu historiquement, en particulier sous Assad, où l’Iran et la Russie dominaient et où l’EI opérait en toute impunité, nous devons saisir cette opportunité et voir où cela nous mène. »
« Et si vous avez une région dans laquelle vous avez une Syrie plus stable, un Liban plus stable, où le Hezbollah n'est pas en mesure de faire les choses qu'il fait au nom de l'Iran, un Iran affaibli, qui a maintenant perdu tous ces mandataires, cela ouvre maintenant la porte à des choses comme un accord entre l'Arabie saoudite et Israël, qui changerait la dynamique de la région », a poursuivi Rubio, « et puis finalement, cela ne faciliterait pas, mais faciliterait la résolution de certains de ces défis auxquels nous sommes confrontés avec la question palestinienne, et en particulier avec la question de Gaza. »
« Il y a donc beaucoup de travail à faire dans ce domaine. Rien n'est certain. Tout est difficile, mais il y a de réelles opportunités que nous n'aurions même pas pu imaginer il y a 90 jours »
Gabriel Attal
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