Eli Sharaby, Or Levy et Ohad Ben Ami, les trois otages libérés samedi, souffrent d'une grave détérioration physique et mentale, notamment de malnutrition, d'une diminution de la masse musculaire, de troubles cardiaques et d'une infection prolongée, selon des responsables de la santé cités par les médias israéliens dimanche. Les otages ont aussi tous subi des violences physiques et psychologiques pendant leur captivité.
« 491 longs jours de captivité sont évidentes sur les deux rapatriés… Garder des personnes en captivité aussi longtemps signifie une détérioration de leur état », a déclaré la directrice de l'hôpital Sheba de Ramat Gan, Yael Nir-Frankel.
"Ils les traitaient comme des animaux"
Selon Channel 12, les trois ex-otages ne recevaient souvent qu'un quart de pita par jour à manger, et il y avait des périodes où ils n'étaient autorisés à aller aux toilettes que deux fois par jour, à des heures précises. Or Levy, qui a été détenu avec d'autres otages pendant l'ensemble de sa captivité, ne prenait de douche que tous les quelques mois et était pieds nus pendant 491 jours, portant des chaussures pour la première fois samedi matin. "J'étais ligoté dans un tunnel sombre, sans air, sans lumière. Je ne pouvais ni me tenir debout ni marcher, et ce n'est qu'au moment de ma libération que les terroristes ont enlevé mes chaînes et que j'ai réappris à marcher", aurait déclaré Or Levy à sa famille selon la chaîne israélienne. Levy a été traité comme s'il était un soldat alors qu'il est civil. Il aurait également parlé de jeux psychologiques de ses ravisseurs lors desquels ils faisaient croire aux otages qu'ils étaient sur le point d'être libérés.
L'un des trois ex-otages libéré samedi a affirmé à la chaîne Kan à propos de ses ravisseurs qu'ils « les traitaient comme des animaux ». Les trois otages ont été interrogés séparément et torturés. Ils auraient été brûlés par un objet chauffé à blanc et non identifié d'après la chaîne publique israélienne. Un moment, l'un des otages est tombé par terre, ce qui a laissé penser aux autres qu'il était mort.
Gabriel Attal
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