2420 espèces sauvages ont été répertoriées en Israël dont une grande partie sont endémiques au pays ou à la région. Environ 75% d’entre elles sont à un degré ou un autre fragilisées, voire menacées de disparition, ce qui représenterait un véritable danger pour la biodiversité.
A l’extension des zones urbaines, à la déforestation provoquée par les incendies accidentels mais fortement aggravée ces dernières années par les bombes incendiaires des terroristes au nord comme au sud, vient s’ajouter une menace quotidienne, qui est loin d’être anecdotique. Ce sont environ 2000 animaux sauvages qui sont heurtés sur les routes d’Israël chaque année. Ces chiffres sont établis sur la seule base des cas signalés. Les scientifiques estiment que le nombre réel est plus proche de 10 000 par an.
L’association « Safe wildlife crossings », (des passages sûrs pour la vie sauvage) grâce à ses experts en zoologie, écologie, architecture paysagère et planification environnementale, en coopération avec les communautés, les conseils régionaux et les organisations environnementales, met en œuvre des solutions efficaces pour réduire la mortalité routière.
Ainsi sont bâtis des écoducs, passages supérieurs ou souterrains végétalisés qui permettent aux espèces de traverser en toute sécurité. Les passages supérieurs sont généralement utilisés par les grands mammifères. Les passages souterrains favorisent la circulation sécurisée des petits mammifères, des amphibiens, des reptiles et des insectes rampants.
Il faut comprendre que la fragmentation des espèces à cause de limites géographiques a pour conséquences de les appauvrir génétiquement. Les passages favorisent la continuité territoriale des mammifères, reptiles, amphibiens et insectes, préviennent la fragmentation de l’habitat et favorisnt la diversité génétique des espèces, garante de leur pérennité.
Jean-François Strouf
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