Eli Sharabi raconte l'horreur de sa captivité : "On se douchait une fois par mois avec une bouteille d'eau"

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Eli Sharabi raconte l'horreur de sa captivité : "On se douchait une fois par mois avec une bouteille d'eau"
L'otage libéré; Eli Sharabi dans une interview à Channel 12 - Capture d'écran X

Dans une interview à Channel 12 jeudi soir, l'ex-otage, Eli Sharabi, est revenu sur l'horreur de sa captivité dans les geôles du Hamas pendant 491 jours. Il a d'abord affirmé avoir été détenu dans un appartement à Gaza pendant 52 jours avant de passer le reste de sa captivité dans les tunnels du groupe terroriste palestinien au pouvoir. Sharabi a dit avoir été "presque lynché" à son arrivée à Gaza.

Il a aussi raconté le moment où il a été pris en otage au kibboutz Be'eri le 7 octobre où il vivait avec sa femme Leanne et ses filles Noya et Yahel. « La scène était tout simplement horrible, une terreur sans précédent. Dix terroristes dans la maison, deux m'ont attrapé, deux ont attrapé les filles et se sont retrouvés avec eux dans la cuisine. Pendant tout ce temps, Leanne n'arrêtait pas de leur dire : "Passeport britannique", pensant que cela les protégerait », se souvient Sharabi.

« Je savais que j’allais être enlevé. C’était clair pour moi », a-t-il révélé. « J’ai crié à mes filles : « Je reviendrai ! » Et à partir de ce moment-là, je suis passé en mode survie. Peu importe ce qui m’arrive maintenant, peu importe ce qu’ils me font, je reviendrai. Je n’oublierai jamais le regard dans leurs yeux, à quel point ils étaient terrifiés. J’espère juste qu’ils n’ont pas souffert. » Ce n'est qu'après avoir été libéré de sa captivité qu'il a appris que sa femme et ses deux filles avaient été assassinées ce jour-là.

A propos de sa captivité, Eli Sharabi a décrit des conditions tout simplement horribles et particulièrement difficiles. « On est à 50 mètres sous terre. Les conditions sanitaires sont tout simplement épouvantables. On se douche une fois par mois avec une bouteille d’eau, peut-être un demi-seau d’eau froide. Les chaînes autour de mes jambes ne m’ont jamais quitté du jour de mon arrivée à Gaza jusqu’au dernier jour. Certaines personnes n’ont été entravées qu’une partie du temps. Moi, j’ai été enchaîné pendant un an et quatre mois, avec des mèches épaisses et lourdes qui déchiraient ma chair », a t-il dit.

« L’idée qu’une personne libre puisse simplement manger des fruits ou boire de l’eau, c’est ce dont tu rêves tous les jours. Tu ne te soucies pas des coups, même s’ils te cassent les côtes. Je m’en fichais, donne-moi juste la moitié d’une pita. Tu commences à voir ton estomac se creuser. À un moment donné, tu ne peux pas croire ce qui arrive à ton propre corps. Dans les pires périodes, nous mangions une fois par jour : un bol de pâtes, peut-être 250-300 calories. »

Sharabi a également décrit comment les déclarations faites par les dirigeants israéliens ont affecté la manière dont le Hamas a traité les prisonniers. « On pouvait deviner ce qui se passait dans les médias rien qu’en observant leur comportement. C’est pourquoi la responsabilité incombe aux dirigeants. Leurs déclarations publiques ont un pouvoir immense. Les terroristes les écoutent tout le temps. Ils venaient nous voir et nous disaient : « Votre gouvernement ne nourrit pas nos prisonniers, alors vous ne mangerez pas non plus. Ils frappent nos prisonniers, alors nous vous frapperons. Ils ne les laissent pas se doucher, alors vous ne pourrez pas vous doucher. » Il a toutefois précisé que malgré ce que les gens pouvaient penser, il se dit "chanceux". « Je ne suis pas en colère. J'ai de la chance. J'ai de la chance d'avoir eu Leanne pendant 30 ans. J'ai de la chance d'avoir eu ces filles extraordinaires pendant tant d'années. J'ai de la chance qu'elles ne m'aient pas tuée. J'ai de la chance qu'après 16 mois, j'ai pu revenir dans ma famille. J'ai de la chance »,

Gabriel Attal

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