Le chef d'Etat major de Tsahal, Herzi Halevi, est revenu sur les échecs et failles ayant permis l'assaut du Hamas le 7 octobre 2023. Il a souligné être conscient que l'armée et les chefs des services de renseignement n'avaient pas réussi à protéger le pays ce jour-là. « Je sais que beaucoup de gens ont été assassinés, et leurs derniers mots ont été : 'Où est l'armée israélienne ?' Je le sais. C'est très difficile pour nous [de le savoir] ». Il a déclaré que Tsahal « attendait quelque chose de très différent de nous » et n’avait jamais imaginé qu’un événement comme celui du 7 octobre puisse se produire.
« Nous avons considéré le Hamas comme une force militaire limitée. Nous ne pensions pas qu'une attaque surprise de grande ampleur [du Hamas] était un scénario réaliste. Et si cela devait se produire, nous pensions que nous serions prévenus à l'avance par les services de renseignements [militaires] », a affirmé Herzi Halevi.
"Lorsque j’ai classé les frontières, j’ai placé Gaza en dernier lieu, a déclaré Halevi. Nous avons estimé que la barrière souterraine était de très bonne qualité, que la collecte de renseignements était avancée, que la topographie était utile, et nous avons placé la frontière nord comme la [priorité] la plus grave… à laquelle le Hezbollah doit faire face."
Herzi Halevi a aussi évoqué la situation du kibboutz Nir Oz où un quart des habitants ont été tués ou kidnappés. Les soldats de Tsahal n'ont pas atteint le kibboutz à temps puisqu'en effet le premier soldat israélien est arrivé après que le dernier terroriste du Hamas soit parti. « Les résultats ont été terribles. Comme me l’a dit quelqu’un de Nir Oz, le premier soldat est arrivé après le départ du dernier terroriste. C’est la pire chose que nous puissions entendre », a expliqué Halevi. En ajoutant que dans cette guerre, l'absence de renseignements "a joué un rôle important dans l’échec. Nous aurions voulu être prévenus à l’avance, nous aurions voulu savoir [ce qui allait se passer]. Cela aurait pu changer la réalité. Nous ne l’avons pas eu… "
La démission d'Herzi Halevi prendra effet le jeudi 6 mars. Son remplaçant, le lieutenant général, Eyal Zamir, prendra alors ses fonctions.
Gabriel Attal
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