Nous revenons sur le Birdwatching, l’observation des oiseaux à un moment où de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs vont envahir pacifiquement le ciel d’Israël. Et ces visiteurs dont le nombre peut atteindre ½ milliard vont se répartir sur tout le territoire israélien avec des préférences selon les espèces pour certaines zones bien particulières.
Parmi les premiers oiseaux de la migration printanière, on trouve l’aigle des steppes, une espèce menacée dotée d’une envergure impressionnante de près de deux mètres et considérée comme l’oiseau national de l’Égypte. Ils se reproduisent dans les steppes d’Asie et passent l’hiver en Afrique. Ils traversent Eilat en nombre assez important.
Entre février et la mi-mars, entre 15 000 et 20 000 de ces aigles sont attendus au-dessus des montagnes d’Eilat.
S’agissant d’une espèce menacée au niveau mondial, les associations israéliennes de birdwatching assument volontiers la responsabilité et l’engagement de les compter et de les surveiller, car leur présence dans des zones de passage stratégiques comme les montagnes d’Eilat est un indicateur clé de leur état de conservation global.
Parmi les autres oiseaux composant la première vague de migrants figurent le grand coucou tacheté, le martinet commun et le faucon crécerellette.
En janvier, environ un mois avant le début de la migration printanière, l’Autorité israélienne de la nature et des parcs (INPA) a mené son recensement annuel des cormorans – un décompte des oiseaux piscivores qui passent l’hiver en Israël.
Chaque année, de nouveaux records sont battus dans le monde de l’ornithologie israélienne. Et en 2025, un nombre record de cormorans a été recensé, avec 23 468 individus à travers le pays. Selon les experts, cette augmentation est due à un accroissement de leur reproduction le long des côtes de la mer Noire, où les cormorans passent leurs mois d’été. Bien que leur présence en Israël soit spectaculaire, elle pose problème aux pisciculteurs, car leurs exploitations sont devenues des zones d’alimentation privilégiées pour ces oiseaux affamés.
Les cigognes : Des centaines de milliers de cigognes blanches survolent Israël lors de leurs migrations biannuelles.
• Les grues cendrées : Environ 42 500 grues cendrées ont été recensées durant un hiver aux abords du lac d’Agamon, dans la vallée de Hula.
• Les pélicans : Des milliers de pélicans passent par Israël, notamment lors de leur migration vers l’Afrique.
• Les rapaces : Plus d’un million de rapaces, incluant des éperviers du Levant et ceux qu’on a déjà cités, les aigles des steppes, migrent chaque année au-dessus d’Israël.
https://www.birdboxisrael.org : ce site propose un nombre impressionnant de webcams installées en Israël. On peut régulièrement aller rendre visite à ces adresses et observer à distance sans perturber les oiseaux leur présence dans des mieux emblématiques avec une attention particulière pour la réserve de la Hula.dans la vallée du Jourdain.
Jean-François Strouf
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