Ilana Gritsewski, qui a été kidnappée avec son partenaire Matan Tsengauker lors du pogrom du 7 octobre 2023, est revenue dans une interview au New York Times sur sa captivité et les agressions sexuelles qu'elle a subies. Elle a affirmé que lors de son kidnapping, elle a été emmenée sur une moto par deux terroristes, qui ont coincé sa jambe contre le pot d'échappement de la moto. Pendant le trajet, le terroriste assis derrière a mis sa main sous sa chemise et a touché ses parties intimes. Selon son témoignage, elle s’est évanouie avant même qu’ils ne traversent la frontière vers Gaza.
A son arrivée à Gaza, elle a déclaré s'être réveillée allongée sur le sol, la chemise relevée au-dessus de la poitrine et le pantalon baissé, entourée de sept terroristes. Elle leur a dit qu'elle avait ses règles et que, selon elle, c'est ce qui l'a sauvée de choses plus graves... « Ils m'ont frappée et soulevée », a-t-elle affirmé.
"J'ai eu l'impression qu'ils étaient déçus", a-t-elle poursuivi. « Je crois que je n'ai jamais été aussi reconnaissante d'avoir mes règles. » Pendant les plus de 50 jours où elle a été kidnappée à Gaza, elle a été déplacée d’un endroit à un autre, principalement dans des appartements en hauteur. Elle a déclaré avoir été détenue dans des maisons privées, dans un hôpital et même dans un tunnel avant sa libération. Elle a déclaré avoir dit à ses ravisseurs qu'elle souffrait d'une maladie digestive chronique, mais ils ne lui ont fourni aucun médicament ni traitement médical.
Dans son interview, Ilana Gritsewsky explique aussi qu'elle a été interrogée pour découvrir des informations sur son service militaire. Elle a affirmé qu'un des terroristes l'avait serrée dans ses bras et lui avait dit, tout en pointant une arme sur sa tête, que même s'il y avait un accord, elle ne serait pas libérée « parce qu'il veut m'épouser et avoir des enfants avec moi ». Ils lui ont également volé ses boucles d'oreilles et son bracelet. Après sa libération lors de l'accord de novembre 2023, elle a découvert qu'elle avait la hanche cassée.
Ses ravisseurs lui ont confirmé que son partenaire Matan Zangauker était également otage, mais elle ne l'a pas vu durant sa captivité.
« Je ne suis pas vraiment disponible pour ma propre rééducation, ni pour le corps, ni pour l'âme », dit-elle dans l'interview. "Je me demande pourquoi moi et pas eux. Je n'ai pas de réponse. Mais si je suis dehors, c'est le signe que Dieu a voulu que j'élève la voix pour aider les vivants à retrouver leur liberté et ramener les morts à la vie pour une sépulture digne."
Gabriel Attal
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