L'ancien otage israélien, Yarden Bibas, est revenu sa captivité dans une interview sur CBS dans l'émission "60 minutes" dimanche soir. Il a révélé qu'il avait été informé par le Hamas de la mort de sa femme, Shiri, et de ses enfants, Kfir et Ariel par des bombardements israéliens et pendant qu'il était par terre, ses ravisseurs l'ont filmé et lui ont dit que ces morts n'avaient aucune importance. "Ils [le Hamas] me disaient : 'Ça n'a pas d'importance. Tu auras une nouvelle femme, de nouveaux enfants. Une meilleure femme, de meilleurs enfants'."
Yarden Bibas a affirmé avoir choisi d'être interviewé par une chaîne de télévision américaine pour avoir une chance d'être entendu par la Maison Blanche. "Je m'adresse au Président Trump, s'il vous plaît, mettez fin à cette guerre et aidez à ramener tous les otages. Je suis ici uniquement grâce à lui. Je pense qu'il est le seul qui peut arrêter cette guerre à nouveau - il doit convaincre Bibi et le Hamas, et je pense qu'il peut le faire".
Pendant l'interview, il portait un t-shirt avec les photos de David et Ariel Cunio, toujours retenus en captivité dans la bande de Gaza. "Je connais David depuis la première année d'école, lui et son frère Ariel sont encore otages. Je ne sais pas s'ils ont assez de nourriture et d'eau, surtout maintenant que les combats ont repris". Il a également dit qu'avec David ils ont "tout fait ensemble, il était présent à chaque moment important de ma vie. Et maintenant je traverse le moment le plus difficile, et il n'est pas avec moi. J'ai perdu ma femme et mes enfants, Sharon ne doit pas perdre son mari".
Keith Siegel a lui témoigné avoir assisté à des agressions sexuelles durant sa captivité par des terroristes du Hamas : "Ils nous ont emmenés à Gaza et nous ont fait descendre dans un tunnel. Nous avons senti que nos vies étaient en danger, les terroristes étaient autour de nous avec leurs armes. Nous luttions pour respirer à l'intérieur". Lorsqu'il était retenu avec d'autres femmes otages, il a dit : "J'ai vu une jeune femme torturée par les terroristes, ils m'ont forcé à regarder. J'ai été témoin d'agressions sexuelles sur des otages".
"Après la fin du premier cessez-le-feu, les terroristes sont devenus très cruels et violents", a-t-il ajouté. "Ils m'ont battu et affamé. Souvent, ils mangeaient devant moi sans me donner de nourriture". Une douche, a-t-il dit, lui était accordée une fois par mois. "Un demi seau d'eau froide avec un bouchon, c'est comme ça que je me douchais". Les terroristes avaient l'habitude de raser la tête et les parties intimes des otages. "Je pense que ça les amusait, je me sentais humilié".
Gabriel Attal
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