Le chef de l'armée de l'air israélienne, Tomer Bar, s'apprête à licencier les réservistes actifs ayant signé une lettre exigeant que le retour des otages encore à Gaza soit prioritaire par rapport à la poursuite des combats contre le Hamas. Parmi les 950 signataires de cette lettre, 10% environ sont des réservistes actifs et les autres sont des soldats à la retraite. "Nous ne pouvons accepter une situation où des militaires utilisent leur statut pour s'opposer à la guerre tout en y participant", a déclaré un porte-parole de Tsahal. "Il est impossible qu'un soldat quitte un poste de commandement pour exprimer sa défiance envers ses supérieurs et les objectifs de guerre." Le chef d'état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, a soutenu cette décision. Tsahal souligne que son seul objectif est d'atteindre les objectifs de la guerre, en particulier le retour des otages.
Le texte en question déclare que "la poursuite du conflit ne contribue à aucun des objectifs déclarés et conduira à la mort d'otages, de soldats de Tsahal et de civils innocents, ainsi qu'à l'épuisement des réservistes mobilisés." Les auteurs insistent sur le fait que "comme prouvé par le passé, seul un accord peut ramener les otages sains et saufs, tandis que la pression militaire mène principalement à leur exécution et met nos soldats en danger". Ils appellent les citoyens israéliens à "exiger partout et par tous les moyens : arrêtez les combats et ramenez tous les otages – maintenant. Chaque jour qui passe met leur vie en péril. Toute hésitation supplémentaire est une honte."
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a vivement critiqué la lettre signée par les 950 réservistes : "Je rejette fermement la lettre des réservistes de l'armée de l'air et la tentative de saper la légitimité de la guerre juste que mène l'armée israélienne à Gaza pour le retour des otages et la défaite de l'organisation terroriste meurtrière du Hamas." "J'ai confiance dans le jugement du chef d'état-major et du commandant de l'armée de l'air et je suis convaincu qu'ils géreront ce phénomène inacceptable de la manière la plus appropriée", a t-il poursuivi.
Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a aussi fustigé les réservistes signataires de la lettre : "Refuser de servir est un refus de servir, même s'il n'est qu'influencé par des mots édulcorés. Les déclarations qui affaiblissent Tsahal et renforcent nos ennemis en temps de guerre sont impardonnables." Les signataires "constituent un groupe d'extrémistes marginaux qui tentent une fois de plus de briser la société israélienne de l'intérieur. Ils ont tenté de le faire avant le 7 octobre, et le Hamas a interprété leurs appels au refus comme une faiblesse".
Gabriel Attal
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