La ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a remis ce lundi matin un rapport sur la lutte contre l'antisémitisme en France. Une réponse face à la recrudescence des actes antisémites depuis le pogrom du 7 octobre 2023 en Israël. En 2024, un total de 1 570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l'Intérieur. Le rapport a été commandé à l'occasion des assises de la lutte contre l'antisémitisme lancées en février dernier.
"Ce qui se dresse devant nous, ce n’est pas une vague, c’est une lame de fond. C’est la menace d’un réenracinement profond de l’antisémitisme", a souligné Aurore Bergé. Plusieurs moyens seront mis à disposition des instances. Parmi ceux-ci : "la recontextualisation de l’histoire des antisémitismes et des racismes dans les programmes scolaires avec un enseignement dès le primaire et une réitération à différents moments de la scolarité".
Ce travail implique des ajustements en matière de justice. Il faudra"adapter la réponse pénale aux manifestations contemporaines des expressions à caractère antisémite pour sanctionner en particulier le détournement de la critique du sionisme à des fins antisémites". Concrètement, cette volonté pourrait amener à la création d'un nouveau délit relatif à la provocation, à la destruction ou à la négation d'un État internationalement reconnu.
Le rapport préconise également de "rendre obligatoire l’engagement de poursuites disciplinaires à l’encontre d’élèves auteurs de violences verbales à caractère raciste ou antisémite à l’égard d’un membre du personnel ou d’un autre élève en introduisant une disposition réglementaire adéquate dans le code de l’éducation".
Gabriel Attal
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