Frédéric Potier, Délégué Interministériel à la Lutte Conte le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH), était l'invité de Steve Nadjar dans le journal de 14h de Radio J ce mercredi après-midi. Il est revenu sur l'affaire dite "Freeze Corleone". "Il faut d'abord considérer que la liberté d'expression, la démocratie ce n'est pas le droit d'instaurer la guerre civile, de diffamer, d'insulter, d'inviter à la haine et à la violence. On a regardé avec beaucoup d'attention les paroles du rappeur et repéré neuf passages particulièrement éloquents avec des propos antisémites, complotistes avec une apologie du nazisme. Par conséquent, je ne vois pas où est le deuxième degré, le troisième degré. Je pense que ces paroles seront entendues au premier degré, qui sont des incitations à haine", a déclaré Frédéric Potier.
Le délégué interministériel à la lutte conte le racisme, l'antisémitisme et la lutte LGBT est aussi revenu sur les propos racistes dont aurait été l'auteur le joueur du Paris-Saint Germain, Neymar, lors du Classique contre l'Olympique de Marseille le 13 septembre dernier. Frédéric Potier est d'accord sur le principe de sanctions exemplaires. "Il n'y a pas deux poids deux mesures, il n'y a pas de propos racistes qui doivent être tolérés sur un terrain de football et des propos qui seraient intolérables en dehors du stade. Je souhaite qu'il y ait un devoir d'exemplarité, je souhaite aussi que la Fédération Française de Football soit encore plus active." Sur le cas Neymar, si les propos sont avérés, il a aussi ajouté qu'il ne "voyait pas pourquoi il y aurait des intouchables dans la société française".
Gabriel Attal
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