Le président français, Emmanuel Macron, a présenté ce vendredi matin aux Mureaux (Yvelines) sa stratégie contre les "séparatismes". Le chef de l'Etat a déclaré: "Nous devons nous attaquer au séparatisme islamiste." Il a annoncé que la loi contre le séparatisme sera présentée le 9 décembre prochain en conseil des ministres. Emmanuel Macron a ensuite expliqué que le projet de loi serait axé autour de cinq piliers. Le premier "c'est d'abord un ensemble de mesures d'ordre public et de neutralité du service public." Le président français a cité l'exemple d'élus qui ont pu envisager "d'imposer des menus confessionnels à la cantine" ou "d'exclure les hommes et les femmes de certains créneaux accès aux piscines". Une fois la loi votée, "le préfet pourra suspendre les actes correspondant à ces situations", a expliqué le chef de l'Etat.
Le deuxième axe sera celui des associations. "Les motifs de dissolution d'associations, jusque-là très limités, seront étendus à d'autres motifs, comme les faits d'attenter à la dignité de la personne ou à la présence de pressions psychologiques ou physiques", a détaillé Emmanuel Macron. Le troisième concerne l'école. Le président français a annoncé qu'à partir de la rentrée 2021, elle serait obligatoire à partir de l'âge de trois ans. "L'instruction à domicile sera strictement limitée, notamment aux impératifs de santé" pour faire face "aux dérives", a ajouté le chef de l'Etat. Les écoles hors contrat seront davantage encadrées.
Le quatrième axe énoncé par Emmanuel Macron "consiste à bâtir enfin un islam en France qui puisse être un islam des Lumières". Le président a annoncé "mettre fin" à la formation des imams et des psalmodieurs en Turquie, au Maroc et en Algérie "de manière totalement apaisée avec ces pays sur quatre ans en moyenne". Le Conseil français du culte musulman aura la charge d'un label de formation des imams. Il sera constitué avec des certifications et "une charte dont le non-respect entraînera révocation". Le président français veut "libérer l'Islam en France de ses influences étrangères". Le cinquième pilier est de faire aimer la République. "La République qui revient et qui reprend un sens", avec une hausse de moyens pour les services publics dans les territoires. Emmanuel Macron souhaite "enseigner davantage la langue arabe à l'école ou dans un périscolaire que nous maîtrisons".
Gabriel Attal
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