Moins d'une heure après son installation, la police a violemment démantelé lundi soir un camp de migrants place de la République. Les 500 tentes avaient été déployées par des associations pour alerter sur les conditions de vie des migrants alors que plusieurs centaines d'entre eux sont en errance depuis l'évacuation d'un camp à Saint-Denis la semaine dernière. Les forces de l'ordre ont enlevé ces tentes, parfois avec des exilés encore à l'intérieur. C'est finalement sous les tirs de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement que quelques centaines d'exilés et leurs soutiens ont finalement été dispersés dans les rues de l'hypercentre de Paris.
Cette évacuation violente a suscité l'indignation d'élus et responsables politiques. "L'État donne de lui-même un spectacle lamentable" en apportant "une réponse policière à une situation sociale", a commenté Ian Brossat, adjoint de la mairie de Paris en charge notamment de l'accueil des réfugiés. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé sur son compte Twitter certaines images "choquantes". Il a demandé "un rapport circonstancié" au préfet de police.
Gabriel Attal
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