L’ambassadeur des Emirats Arabes Unis (EAU) aux Etats-Unis a répondu, jeudi 3 décembre, aux critiques croissantes au Congrès américain sur l’accord de vente d’armes conclu par l’administration Trump avec Abou Dhabi, avertissant que si Washington devait refuser de fournir à son pays les armes dont il a besoin pour sécuriser la région, les EAU se trouveraient dans l’obligation d’en acheter ailleurs. "Nous préférons acquérir les meilleurs équipements militaires américains mais le cas échéant, nous devrons en trouver ailleurs, malgré notre réticence et même si ces armements ont moins de capacités", a déclaré Yousef al-Otaiba dans un communiqué, dans un contexte d’opposition croissante à cet accord de vente – qui comprend notamment l’achat d’avions-furtifs F-35.
De manière plus large, l’envoyé des EAU a cherché à présenter l’accord d’armements comme "un investissement aux Etats-Unis", soulignant qu’il "soutiendra des dizaines de milliers d’emplois en Amérique ainsi que la base industrielle de défense du pays, et abaissera à l’avenir les coûts de recherche et développement américains". "Il s’agit ici de favoriser un Moyen-Orient plus stable, plus sécurisé. Cela permet aux EAU d’endosser une plus grosse part du fardeau collectif en termes de sécurité, de libérer des atouts américains pour d’autres défis mondiaux – ce qui est une priorité bipartisane américaine", a ajouté al-Otaiba.
Gabriel Attal
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