Après les condamnations unanimes suite à l'exécution de Rouhollah Zam, journaliste et opposant au régime, l'Iran a convoqué dimanche 13 décembre les ambassadeurs allemands et français. Paris avait évoqué samedi un "acte barbare et inacceptable". Rouhollah Zam disposait d'un statut de réfugié en France et il a passé plusieurs années dans le pays. L'Iran qualifie cette déclaration "d'interventionniste". Samedi, L'Union Européenne avait condamné la mort de l’activiste en affirmant qu’il était "impératif que les autorités iraniennes respectent les droits des accusés et cessent d'avoir recours à des aveux télévisés pour établir et démontrer leur culpabilité".
Rouhollah Zam, âgé de 47 ans, a été pendu samedi matin en Iran, rapidement après la confirmation de sa condamnation à mort pour son rôle dans la vague de contestation de l'hiver 2017-2018. Avec au moins 251 exécutions en 2019, l'Iran est, après la Chine, le pays qui a le plus recours à la peine capitale, selon la conclusion d’un rapport d'Amnesty International.
Christophe Dard
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