Le député européen, chef de file du Parti Populaire Européen pour les Français au Parlement européen, François-Xavier Bellamy, était l'invité de Steve Nadjar dans le journal de 14h de Radio J ce mardi après-midi. Le professeur de philosophie est revenu sur le déferlement de haine observé sur Twitter envers Miss Provence, April Benayoum, lors du concours de Miss France samedi soir. "Ces tweets sont le symptôme de ce déferlement de haine qui malheureusement est déjà trop connu dans le pays. (...) Il y a là le symptôme d'un mal qui gangrène les esprits dans notre pays et que beaucoup - encore aujourd'hui - ne veulent pas nommer par son nom. Lutter contre l'antisémitisme ce n'est pas seulement s'indigner sur les réseaux sociaux quand de tels faits surviennent c'est arriver à nommer l'idéologie qui gangrène le pays et à la combattre à sa source", a déclaré François-Xavier Bellamy.
Le député européen a affirmé que l'antisémitisme auquel nous faisons face provient de deux origines: "L'islamisme qui dans beaucoup de quartiers de notre pays a pris le contrôle des esprits. (...) Et cette haine qui se concentre en particulier contre Israël a trouvé une complaisance improbable et scandaleuse dans un discours issu de l'extrême gauche essentiellement qui par antisionisme et passion de la cause palestinienne s'est transformées en haine contre les Juifs ou en tout cas en un prétexte qui autorise ces discours de haine et des actes de haine."
Le professeur de philosophie est également revenu sur la loi en Belgique exigeant que les animaux soient étourdis avant l'abattage. Une loi que d'autres pays de l'Union Européenne pourraient adoptés. "Je crois que c'est fondamental de prendre en compte la transmission des traditions au cœur de nos pays qui sont parfois l'expression d'une foi, d'une religion, parfois d'une culture. On a de grands débats sur le bien être animal, nous devons garantir que notre relation à l'animal soit digne, humaine, qui lui reconnaisse le bien être d'un être vivant. Cela n'empêche pas pour autant qu'on reconnaisse que le vrai problème du bien être animal ne se joue pas dans ces traditions qui se transmettent depuis la nuit des temps mais plutôt dans des formes modernes d'industrialisation de l'animal comme un objet. On aurait de s'en prendre à des gestes rituels qui témoignent d'une forme de respect envers l'animal", a affirmé le député européen.
Gabriel Attal
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