L'historien et ancien ambassadeur d'Israël en France, Elie Barnavi, était l'invité de Steve Nadjar dans le journal de 14h de Radio J ce mercredi après-midi. L'ancien diplomate est revenu sur la crise politique en Israël avec la dissolution de la 23e Knesset. "On est dans une espèce de spirale électorale absolument folle dont on aperçoit pas le fin car tout cela est assez bloqué. Il y a de fortes chances qu'on ait une cinquième élection. Tout cela est assez triste, inédit, exceptionnel avec un champs politique fragmenté et avec l'incapacité de deux blocs de monter une coalition qui tienne la route", a déclaré Elie Barnavi.
A propos du départ de Gideon Sa'ar du Likoud et la création de son parti "Nouvel espoir", Elie Barnavi a expliqué: "C'est à l'intérieur du champ de la droite que se passent les évolutions les plus intéressantes, avec la dissidence de Gideon Saar." "On n'a plus un affrontement droite-centre gauche, mais droite-droite."
L'ex ambassadeur est également revenu sur la situation de la gauche israélienne en grande difficulté avec Amir Peretz qui ne se présentera pas aux prochaines primaires. "La social-démocratie suit le sort de celle de l'Europe qui a du mal à se définir, à se positionner par rapport aux défis du 21e siècle. Mais en plus en Israël, il y a un autre phénomène, il y a au moins deux facteurs qui sont importants: l'effondrement de ce que l'on appelait camp de la paix à cause de la deuxième Intifada qui a rendu ce camp muet, il y a un déplacement massif de l'opinion vers la droite. Et il y a le phénomène Netanyahou qui est assez inouï. Le seul avec lequel je peux le comparer c'est Victor Orban en Hongrie. L'homme s'est installé au cœur du dispositif politique du pays, de telle manière qu'il est très difficile de le déplacer", a affirmé l'historien.
Gabriel Attal
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