Israël veut prendre le coronavirus de vitesse

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Israël veut prendre le coronavirus de vitesse
(Crédit: DR)

Le Premier ministre israélien a fixé l'objectif de 4 millions et demi de premières injections d'ici la fin du mois de janvier et le même nombre de vaccinations complètes pour la fin février et un début de retour à la normale d'ici le mois d'avril. En Israël, la campagne vaccinale a débuté le 20 décembre et ce sont déjà quelque 300 000 personnes qui ont reçu leur première dose de vaccin anti-Covid. Pour Benyamin Netanyahou, il est possible de passer de 50 000 à 150 000 vaccinations quotidiennes dans la semaine qui vient. Les caisses de maladie déjà mobilisées pour mener l'opération ont commencé à recevoir le renfort des hôpitaux publics. Quant aux personnels habilités pour les vaccinations, ils devraient se voir ajouter les secouristes du Magen David Adom et des infirmiers militaires de réserve qui seraient rappelés pour l'occasion.

Ce sont les personnes âgées de plus de 60 ans, les sujets à risque et les personnels soignants qui ont été les premiers convoqués pour la vaccination. Les résidents des maisons de retraite ont été inclus à la liste des patients prioritaires, et Tsahal commence aujourd'hui à vacciner ses effectifs, d'abord les équipes médicales qui sont au contact des patients et les sujets à risque.

C'est donc tout le dispositif qui se met en place, dans l'optique de l'élargir le plus rapidement possible à des catégories supplémentaires et progressivement à l'ensemble de la population israélienne. Le rythme de vaccination devrait aussi être renforcé pour aller le plus vite possible, c'est-à-dire que l'on devrait arriver à une activité ininterrompue, sept jours sur sept. Ce qui pourrait poser un problème avec les ultra-orthodoxes. Le ministre de la Santé avait obtenu le soutien des personnalités religieuses et politiques du courant harédi, à la condition que les vaccinations n'aient pas lieu le Shabbat. Mais depuis, l'apparition d'une souche mutante du Covid a changé la donne. Le fait qu'elle soit beaucoup plus contagieuse modifie l'approche des responsables sanitaires, qui considèrent maintenant qu'il faut prendre le virus de vitesse, et pour cela, activer le processus, sachant qu'il faut deux injections et que le vaccin n'atteint son efficacité maximale qu'un mois après la première injection.

En tout cas, le fait que la population semble plus motivée que prévu à accepter la vaccination est un point positif. Une semaine après le début de la campagne vaccinale, les effets secondaires sur les sujets injectés restent minimes. Et le confinement au niveau national, qui est entré en vigueur hier après-midi devrait aussi encourager le public à se faire vacciner. Pour la troisième fois depuis le début de l'épidémie, les Israéliens sont de nouveau cloitrés chez eux pour une durée de quinze jours, et les autorités ont déjà averti que la période serait très probablement reconduite de deux à trois semaines supplémentaires.

Le vaccin apparait donc comme le seul recours réaliste en vue d'éviter d'autres périodes de confinement, de plus en plus mal supportées par la population et de plus en plus dommageables pour l'économie. De plus, les Israéliens sont toujours plus performants et plus résilients dans les épreuves de courte durée, où ils sont prêts à se mobiliser à fond. La promesse d'une immunité collective suffisante à 70% de la population pourrait donc convaincre les Israéliens de donner sa chance au vaccin.

Pascale Zonszain

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