La nouvelle administration américaine ne devrait pas revenir à l'esprit de l'accord avec l'Iran, qui pourrait déclencher une course aux armements au Moyen-Orient, a averti ce lundi l'ancien secrétaire d'État et conseiller à la sécurité nationale, Henry Kissinger, lors d'une conférence en ligne du Jewish People Policy Institute. Henry Kissinger a critiqué l'accord de 2015 avec l'Iran, que le président Donald Trump a quitté en 2018, et le nouveau président Joe Biden cherche à revenir si l'Iran accepte de se conformer à nouveau aux limites de l'accord sur son programme nucléaire. "Nous ne devons pas nous leurrer", a affirmé le diplomate, consultant et auteur âgé de 97 ans. "Je ne crois pas que l'esprit [de l'accord avec l'Iran], avec une limite de temps et autant de clauses de sauvegarde, fera quoi que ce soit autre que d’apporter des armes nucléaires dans tout le Moyen-Orient et donc de créer une situation de tension latente qui, tôt ou tard, éclatera." Le régime actuel en Iran "ne semble pas trouver possible d'abandonner cette combinaison d'impérialisme islamiste et de menace", a-t-il lancé. "Le cas de contrôle est l'évolution des capacités nucléaires en Iran, si celles-ci peuvent être évitées." Dans le même temps, Kissinger a précisé: "Je ne dis pas que nous ne devrions pas leur parler."
Gabriel Attal
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