Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, la cour d'appel de Paris doit dire mercredi 27 janvier si elle renvoie l'unique suspect devant une cour d'assises ou si elle confirme le non-lieu, vivement contesté par les victimes. Cette décision dans ce dossier, l'un des plus vieux de l'antiterrorisme français, est très attendue. Aussi bien par les victimes qui espèrent un procès que par le suspect, Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans qui n'a cessé de clamer son innocence.
Le 3 octobre 1980, l'explosion d'une bombe sur une moto devant une synagogue du XVIe arrondissement de la capitale, avait fait quatre morts et 46 blessés. Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, des personnes étaient tuées en France dans un attentat visant la communauté juive. Depuis trois ans, les victimes espèrent voir infirmer le non-lieu accordé à M. Diab, accusé d'avoir posé la bombe de cet attentat attribué au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), un groupe issu en 1975 d'une scission du FPLP fondé par Georges Habache et Ahmed Jibril. En janvier 2018, les juges antiterroristes ont en effet, contre l'avis du parquet, renoncé à renvoyer aux assises Diab, considérant que les charges réunies contre cet ancien étudiant de Beyrouth n'étaient "pas suffisamment probantes".
Gabriel Attal
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