Plaques rouges, fatigue intense, douleurs musculaires, respiratoires ou encore troubles neurologiques… Ils sont nombreux à souffrir de symptômes de la Covid-19 plusieurs mois après l’avoir contracté et jusqu’à présent, sa prise en charge était un véritable parcours du combattant. Vendredi 12 février, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié les premières recommandations de prise en charge pour ces patients.
C’est pourquoi la HAS, représentée lors d’une conférence de presse par l'infectiologue Dominique Salmon, présidente du groupe de travail, a souhaité reconnaître et réagir face à cette forme de la maladie du coronavirus. "On s’est rendu compte que les patients étaient en errance diagnostique et les médecins aussi avaient besoin d’être outillés pour les prendre en charge", explique-t-elle. Le médecin traitant est au centre de cette prise en charge. La HAS prévoit notamment de la rééducation respiratoire en cas de syndrome d’hyperventilation, rééducation olfactive et un ré-entraînement à l’effort qui doit se faire de façon progressive et personnalisé en fonction des limites physiques de chaque patient. Un soutien psychologique est aussi envisagé par l’organisation nationale.
Qui est concerné ?
Selon la HAS, on parle de symptômes prolongés lorsque au moins un symptôme initial subsiste quatre semaines après le début de la maladie. Plus de la moitié des patients pourraient être concernés par ce "Covid Long", chez 10 % de ces patients, des symptômes handicapants sont toujours présents six mois après.
La Haute Autorité de Santé tient à souligner que ces "symptômes prolongés peuvent toucher même les personnes ayant fait des formes peu sévères". Il existe malgré tout un profil du public touché: les femmes et les personnes atteintes d’allergies.
Anaïs Martin-Cauvy
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