L'administration Biden a déclaré jeudi 18 février qu'elle était prête à rejoindre les pourparlers avec l'Iran et les puissances mondiales pour discuter d'un retour à l'accord nucléaire de Vienne de 2015. Le département d'État a affirmé que les États-Unis accepteraient une invitation de l'Union européenne à assister à une réunion des participants à l'accord initial. Les États-Unis n'ont pas participé à une telle réunion depuis que l'ancien président, Donald Trump, s'est retiré de l'accord en 2018. "Les États-Unis accepteraient une invitation du Haut Représentant de l'Union européenne à assister à une réunion du P5 + 1 et de l'Iran pour discuter d'une voie diplomatique à suivre sur le programme nucléaire iranien", a indiqué le porte-parole du département d'État, Ned Price, dans un communiqué. Une telle invitation n'a pas encore été lancée, mais elle est attendue prochainement, à la suite de discussions jeudi entre le secrétaire d'État américain Antony Blinken et ses homologues britanniques, français et allemands. L'Iran, qui a exigé que Washington lève les sanctions avant de reprendre les pourparlers, n'a pas encore répondu à ces déclarations du secrétariat d'Etat.
Benyamin Netanyahou n'aurait pas été directement mis au courant
Pendant ce temps, aux Nations Unies, l'administration Biden a notifié au Conseil de sécurité qu'elle avait retiré l'invocation par Trump en septembre 2020 du mécanisme de "snapback" en vertu duquel elle maintenait que toutes les sanctions de l'ONU contre l'Iran avaient été réimposées. Cette détermination avait été vigoureusement contestée par quasi tous les autres membres de l'ONU et avait laissé les États-Unis isolés au sein de l'organisation mondiale.
Les dirigeants israéliens, y compris le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, se sont longtemps opposés à l'accord et ont mis en garde à plusieurs reprises contre le retour des États-Unis dans l'accord. Il n'y a pas encore eu de réponse de Jérusalem à l'annonce par les États-Unis de leur intention de reprendre les pourparlers, qui ont eu lieu après minuit en Israël. Selon une source proche du dossier, les États-Unis ont informé Israël à l'avance de l'annonce, mais le président américain Joe Biden n'en a pas informé directement Netanyahou.
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.