Au micro d'Eva Soto, le président du CRIF évoque un lanceur d'alerte qui parcourt Internet et signale les mises en vente d'objets nazis. Si la vente de ces objets est interdite, l'exposition ne l'est pas. Selon Francis Kalifat, la loi doit évoluer.
Il mérite bien le qualificatif de lanceur d'alerte mais on sait peu de choses de lui. Prénommé "Axel", il cherche sur Internet, depuis le début de l'année, les expositions et les ventes d'objets nazis puis il alerte le CRIF. Ce lundi, son président, Francis Kalifat, invité d'Eva Soto sur Radio J, a rappelé que le Conseil représentatif des institutions juives de France vérifie les signalements d'"Axel". "Nous faisons des captures d'écran nécessaires. Aujourd'hui, les catalogues des commissaires-priseurs se trouvent sur Internet. Quand le dossier est prêt, nous faisons un signalement au procureur de la République et la machine est enclenchée".
Selon Francis Kalifat, interdire l'exposition de ces objets nazis ne suffit plus. La vente doit être proscrite car ce sont "des fanatiques et des nostalgiques du nazisme" qui sont attirés par ces reliques. A celles et ceux qui rétorquent que ces objets ont un caractère historique, le président du CRIF rappelle que ces objets doivent appartenir "aux vrais collectionneurs, aux musées". Francis Kalifat propose "les ventes de gré à gré" puis dans "une seconde étape" l'interdiction de la vente d'objets nazis, un des moyens d'"éloigner cette part d'antisémitisme qui s'inscrit dans la négation".
Christophe Dard
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