Nikol Pachinian débarque le chef d'état-major du pays, le général Onik Gasparian.
La situation est très instable depuis quelques heures en Arménie et montre que le conflit face à l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh à l'automne a laissé des traces.
Après avoir limogé hier Tigran Khatchatrian, l'adjoint du chef de l'état-major, le premier ministre s'est attiré les foudres du commandement militaire qui a réclamé sa démission, estimant que Nikol Pachinian n'était "plus en mesure de prendre les décisions qui s'imposent", et l'accusant "d’attaques destinées à discréditer les forces armées". Sur sa page Facebook ce matin, le chef du gouvernement arménien a dénoncé une "tentative de coup d'Etat militaire" avant de rallier 20 000 de ses partisans dans les rues de la capitale, Erevan, afin de réaffirmer son autorité.
La Russie se dit "préoccupée" par la situation et appelle au calme. La Turquie, qui a soutenu militairement l'Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh, et n'a jamais reconnu le génocide arménien de 1915, condamne la tentative de coup d'état en Arménie.
En novembre dernier, l'Arménie a accepté les conditions d’un cessez-le-feu négocié par le président russe, Vladimir Poutine, et qui impliquaient d’importantes pertes territoriales récupérées par l'Azerbaïdjan. L'opposition à Nikol Pachinian réclame son départ.
Christophe Dard
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