La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne vont soumettre une résolution à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA, composé de 35 pays, tient une réunion trimestrielle cette semaine dans le contexte des efforts hésitants pour relancer l'accord nucléaire de l'Iran avec les grandes puissances maintenant que le président américain Joe Biden est au pouvoir. Les trois puissances européennes, toutes parties à l'accord de 2015, ont fait circuler un projet de résolution pour la réunion de Vienne, exprimant une "grave préoccupation" face à la réduction de la transparence par l'Iran et exhortant l'Iran à revenir sur ses pas. Le projet, envoyé aux membres du conseil d'administration de l'AIEA, exprime également son inquiétude face au "manque de progrès" dans l'obtention d'explications de l'Iran sur les particules d'uranium trouvées sur trois anciens sites, dont deux dont l'AIEA a fait rapport la semaine dernière pour la première fois.
"L'adoption de la résolution n'aidera pas le processus politique de retour à la mise en œuvre globale normale du JCPOA", a indiqué la note de la Russie aux autres États membres. "Au contraire, cela compliquera énormément ces efforts qui sapent les perspectives de restauration du JCPOA et de coopération normale entre l'Iran et l'Agence".
L'Iran a récemment accéléré ses violations de l'accord de 2015 dans le but apparent d'augmenter la pression sur Biden, car chaque partie insiste sur le fait que l'autre doit agir en premier. Les violations de Téhéran sont une réponse au retrait américain de l'accord en 2018 et à la réimposition des sanctions américaines qui avaient été levées en vertu de celui-ci.
Gabriel Attal
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