Le mouvement d'extrême droite, Génération Identitaire, a été dissous ce mercredi matin en Conseil des ministres, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion" et, "par sa forme et son organisation militaires", Génération identitaire "peut être regardée comme présentant le caractère d’une milice privée", argumente encore Gérald Darmanin dans le décret de dissolution. Le groupe avait perturbé une manifestation contre les violences policières le 13 juin 2020, en déployant une banderole sur laquelle était inscrit "Justice pour les victimes du racisme anti-blanc–White Lives Matter" sur un balcon surplombant la place de la République à Paris.
Le ministre de l'Intérieur s'était dit "scandalisé" en janvier par les opérations anti-migrants de Génération identitaire dans les Alpes et les Pyrénées. "Si les éléments sont réunis, je n'hésiterai pas à proposer la dissolution", avait alors déclaré le ministre. Plusieurs élus d'Occitanie avaient également demandé la dissolution de "ce groupuscule d'extrême droite violent et dangereux".
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s'est exprimé à l'issue du Conseil des ministres et expliqué cette décision de l'exécutif: "Génération identitaire était le bras armé de la xénophobie. Le premier motif de dissolution était l'incitation à la haine et à la violence. Génération identitaire a reçu un don de la part de Brenton Tarrant, l'auteur des attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande."
Gabriel Attal
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