Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré mardi 2 mars que des centaines d'Israéliens, y compris lui-même, pourraient faire l'objet d'enquêtes pour crimes de guerre après une décision majeure de la Cour Pénale Internationale (CPI) rendue le mois dernier. Une chambre préliminaire de la CPI a déterminé qu'elle était compétente pour ouvrir une enquête pénale sur Israël et les Palestiniens pour des crimes de guerre présumés avoir eu lieu en Judée-Samarie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est. L'Etat hébreu rejette la compétence de la cour en la matière. Benny Gantz, chef du parti Kakhol lavan, a indiqué que Jérusalem travaillait pour protéger les Israéliens dans la ligne de mire de la CPI. Benny Gantz a qualifié la décision de la CPI de "développement négatif" et a déclaré qu'Israël travaillait pour influencer la Cour, qui n'a pas encore décidé de lancer une enquête. Le tribunal a indiqué qu'il pourrait enquêter sur le conflit de 2014 entre Israël et les groupes terroristes de Gaza. Benny Gantz était alors chef d'état-major Tsahal.
"Je n'ai jamais eu peur de traverser les lignes ennemies. Je continuerai à me tenir partout où je dois", a-t-il précisé. Le ministre de la Défense a déclaré qu'environ plusieurs centaines d'Israéliens pourraient être arrêtés si des enquêtes criminelles se poursuivaient, qualifiant ce chiffre "d'estimation". "Mais nous prendrons soin de tout le monde", a souligné le ministre de la Justice.
Gabriel Attal
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