L'Inde pense que l'Iran est derrière l'explosion près de l'ambassade d'Israël à New Delhi

L'Inde pense que l'Iran est à l'origine de l'explosion devant l'ambassade d'Israël à New Delhi fin janvier, selon un quotidien Hindustan Times. Le 29 janvier, une bombe "de faible densité" avait explosé devant l'ambassade, causant des dégâts à plusieurs véhicules mais sans blesser personne. L'explosion s'est produite à l'occasion du 29e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre Jérusalem et New Delhi, suscitant des soupçons.

L'enquête menée par les agences antiterroristes indiennes a conclu que l'attaque avait été fomentée par la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique selon le journal indien et menée par une cellule chiite locale, avec l'engin explosif détoné à distance. Selon des responsables de la sécurité indiens, l'explosion a été effectuée pour se venger de la mort de plusieurs responsables iraniens lors d'opérations présumées israéliennes et américaines au cours de l'année écoulée. Les enquêteurs indiens ont trouvé une lettre adressée à l'ambassadeur d'Israël en Inde, Ron Malka, le qualifiant de "terroriste dans une nation terroriste", menaçant de se venger de l'assassinat du haut commandant iranien Qassem Soleimani par les Etats-Unis et de l'assassinat présumé par Israël du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh en novembre 2020.

Selon le rapport, citant des sources proches de l'enquête, les terroristes ont laissé des "preuves" indiquant l'implication du groupe État islamique dans l'incident afin de semer la confusion chez les responsables. "Le fait que la bombe n’était pas de haute intensité, sans cible humaine à l’esprit, était peut-être parce que les Iraniens ne voulaient pas se heurter à une nation amie comme l’Inde. Mais le message était clair et la menace est réelle", a affirmé un expert sous couvert d'anonymat. Le journal a également précisé que les enquêteurs indiens avaient été aidés dans l'enquête par des responsables du Mossad.

Gabriel Attal