Le chef de la diplomatie européenne a rencontré jeudi le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammed Javaz Zarif. A New Delhi, en Inde, Josep Borell a appelé Téhéran à préserver l’accord nucléaire de 2015.
«L'intérêt constant de l'Union européenne à préserver l'accord, qui est maintenant plus important que jamais, compte tenu des dangereuses escalades au Moyen-Orient et dans la région du Golfe», peut-on lire dans un communiqué des services de la diplomatie européenne.
Mardi, la France, l’Allemagne et le Royaume Unis, tous les 3 signataires de l’Accord de Vienne dont l’objectif était d’assurer un règlement pacifique de la question de la militarisation du programme nucléaire iranien, ont annoncé leur intention de déclencher le mécanisme de règlement des différends prévus par le JCPOA, suite aux différentes violations iraniennes de l’accord.
Des inquiétudes confirmées dans la matinée par les déclarations du président iranien, Hassan Rohani, à la télévision locale.
« Les activités d’enrichissement d’uranium de l’Iran était supérieures désormais à celles d’avant l’accord de 2015 ».
Hassan ROHANI
Un rapport des Renseignements militaires israéliens publié il y a 2 jours estimait que l’Iran détiendrait suffisamment de matière fissile dans un an pour décider de la fabrication d’une bombe atomique. Toujours selon ce rapport, l’Iran pourrait même détenir une arme nucléaire d’ici 2 ans.
Côté iranien, on accuse les Européens d’avoir cédé aux pressions américaines. Le Washington Post a révélé hier que l’administration Trump avait menacé de taxer les importations de voitures européennes à hauteur de 25% en cas de silence européen sur les violations répétées de l’accord par la République islamique.
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