L’ancien chef de l’État comparaît avec treize autres prévenus pour le financement présumé illégal de sa campagne présidentielle de 2012.
Nicolas Sarkozy de retour au tribunal. Deux semaines après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes" à trois ans de prison dont un ferme pour corruption et trafic d'influence, avant de faire appel, c'est cette fois le procès de l'affaire Bygmalion qui attend l'ex président de la République, du nom de la société d'événementiels qui a organisé sa campagne en 2012. Nicolas Sarkozy était alors candidat pour un second mandat. Le procès s'ouvre au tribunal de Paris à 13h30.
Nicolas Sarkozy, qui comparaît pour "financement illégal de campagne élecoral" et treize autres prévenus, renvoyés notamment pour escroquerie et complicité, doivent s'expliquer sur un système de fausses factures payées par l'UMP et destinées à masquer l'explosion des dépenses de la campagne de 2012. Elle aurait coûté 20 millions d’euros de plus que prévu, presque le double du plafond imposé par la loi. Nicolas Sarkozy encourt un an d'emprisonnement et 3750 euros d'amende.
Un renvoi très probable du procès
Jérôme Lavrilleux, ancien directeur adjoint de la campagne, est le seul à reconnaître la fraude mais nie en être l’initiateur. Guillaume Lambert, l’ex-directeur de campagne soutient avoir alerté Nicolas Sarkozy sur l’emballement des dépenses mais l'ancien chef de l'Etat assure qu’il ignorait tout de la fraude, ce que Jérôme Lavrilleux a démenti, affirmant que Nicolas Sarkozy était bien au courant.
Le procès devrait se tenir jusqu’au 15 avril mais Jérôme Lavrilleux a déposé une demande de renvoi. Son avocat, Me Christian Saint-Palais, est atteint de la Covid-19 depuis plusieurs jours et a dû être hospitalisé.
Christophe Dard
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