Le président israélien est à Paris ce jeudi pour rencontrer Emmanuel Macron. Il appelle la France à s'opposer à la décision de la CPI.
Il poursuit sa tournée européenne. Après Berlin mardi et Vienne hier, un déplacement au cours duquel il a rendu hommage aux victimes de la Shoah en Autriche, le président israélien Reuven Rivlin est à Paris ce jeudi, accompagné par le chef de l'état-major, Aviv Kochavi. Il déjeunera à l'Elysée avec Emmanuel Macron puis une conférence de presse sera organisée.
Plusieurs sujets seront abordés: le Liban et la menace du Hezbollah, le nucléaire iranien et la décision prise par la Cour Pénale internationale d'ouvrir une enquête sur des présumés crimes de guerre commis par l'armée israélienne.
La décision du procureur de la Cour pénale internationale est "une application tronquée du droit international, moralement et légalement erronée"
Dans une tribune publiée hier soir dans Le Figaro, le président Reuven Rivlin fustige la décision de la Cour pénale internationale d'ouvrir une enquête sur de présumés crimes de guerre commis par Israël, notamment dans la bande de Gaza en 2014: "Nous avons déjà prouvé que nous étions complètement disposés à enquêter sur nos propres forces militaires lorsqu’elles font l’objet d’accusations, et nous avons la capacité de le faire. Les soldats et les civils sur lesquels la Cour pénale internationale menace d’enquêter sont nos enfants et petits-enfants, nos voisins et amis".
Reuven Rivlin ajoute: "L’une des conséquences les plus regrettables de la décision de la Cour pénale internationale est peut-être qu’il sera maintenant encore plus difficile pour Israéliens et Palestiniens de trouver un terrain d’entente".
Le président israélien conclut: " J’appelle les amis d’Israël et des Palestiniens, en France et à l’étranger, à déclarer clairement, une fois pour toutes, que la route pour la paix passe directement entre Jérusalem et Ramallah. Les détours par la Cour pénale internationale à La Haye et le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève sont contre-productifs pour la paix et sapent les chances d’un accord".
L'armée israélienne n'est pas opposée à un nouvel accord sur le nucléaire iranien mais celui-ci doit rendre "pratiquement impossible" l'objectif iranien de se doter de l'arme atomique
Selon un haut responsable militaire israélien, Aviv Kochavi, le numéro un de l'armée israélienne, réaffirmera devant Emmanuel Macron la position israélienne sur le nucléaire iranien. Tsahal veut bien un accord mais à la condition que l'Iran ne puisse pas détenir l'arme nucléaire et que les restrictions imposées à Téhéran n'aient pas de limites temporelles.
Christophe Dard
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