C'est un nouvel épisode de cette semaine de tensions diplomatiques entre Washingon et Moscou.
La tension ne retombe pas entre Joe Biden et Vladimir Poutine. Après la séquence diffusée sur ABC mercredi au cours de laquelle le 46ème président américain traite son homologue russe de "tueur" et affirme qu'il paiera "le prix de ses actes", ce qui a entraîné le rappel de l'ambassadeur russe à Washington pour des consultations, Vladimir Poutine réplique à son tour. Interviewé par la télévision russe, il s'est moqué des propos de Joe Biden: "C'est celui qui le dit qui l'est ! Ce n'est pas juste une expression enfantine. Nous voyons toujours en l'autre nos propres caractéristiques".
Dans la foulée, le chef du Kremlin a proposé au locataire de la Maison-Blanche de participer dans les prochains jours, dimanche ou lundi, à un entretien par visioconférence diffusé en direct, "sans décalage et de manière ouverte et directe". Par ailleurs, le porte-parole du Kremlin a déclaré que les propos de Joe Biden montraient que celui-ci n'avait aucunement envie de rétablir les liens avec Moscou. Dmitri Peskov a ajouté que la Russie allait réévaluer son approche des relations avec les Etats-Unis.
La situation ne semble donc pas en passe de s'apaiser. La porte-parole de la Maison Blanche a dit que Joe Biden ne regrettait pas ses propos: "le président a répondu de manière directe à une question directe". Jen Psaki n'a pas ensuite répondu à la question concernant la proposition d'un entretien entre les deux hommes: "Le président a déjà eu un entretien avec le président Poutine, alors qu'il y a d'autres dirigeants mondiaux avec lesquels il n'a pas encore échangé". Le dernier entretien de Vladimir Poutine et de Joe Biden remonte au 26 janvier, par téléphone, quelques jours après l'investiture du successeur de Donald Trump.
Inquiétudes en Israël
Ces tensions entre les Etats-Unis et la Russie inquiètent la communauté internationale. Benny Gantz a qualifié les propos de Joe Biden envers Vladimir Poutine d'"étranges et extrêmes". Les responsables israéliens craignent que cette brouille, l'une des pires depuis la fin de la Guerre Froide, aient des conséquences sur les opérations militaires menées par Israël en Syrie.
Christophe Dard
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