A trois jours des élection législatives, plus de 20 000 opposants au premier ministre ont donné de la voix pour exprimer leur colère et réclamer sa démission.
Des images impressionnantes et une démonstration de force réussie... Les anti Netanyahou, plus discrets lors des rassemblements des dernières semaines, ont réussi leur pari pour le 39ème samedi consécutif de manifestations contre le chef du gouvernement, devant sa résidence officielle à Jérusalem mais aussi devant son domicile privé à Césarée ainsi que dans l'ensemble du pays.
A Jérusalem, la manifestation a débuté dans l'après-midi et s'est poursuivie jusque tard dans la soirée. Sur fond de vuvuzelas et de musique hip-hop, les opposants ont déployé des drapeaux d'Israël, des bannières noires, symboles selon eux de la "mort de la démocratie", et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire "allez voter!" ou "dégage!".
Comme lors des précédentes manifestations, les anti Netanyahou exigent sa démission et dénoncent la gestion de la pandémie et le manque d'aides financières aux chômeurs et aux travailleurs en chômage partiel.
Mais à l'instar de ces Israéliens descendus pour la première fois dans la rue, ces grands rassemblements qui se sont déroulés hier ont une signification particulière à trois jours du quatrième scrutin législatif en deux ans, au terme d'une campagne inexistante et sans débat. Mais dans cette élection, Benyamin Netanyahou joue gros. Au pouvoir depuis 2009, le chef du gouvernement, 71 ans, est impliqué dans plusieurs affaires judiciaires.
Selon les derniers sondages, le Likoud serait très largement en tête, avec trente sièges décrochés à la Knesset, mais aucune coalition ne semble se dégager clairement, ni pour le premier ministre ni pour ses opposants, le mieux placé étant pour l'instant Yaïr Lapid.
Christophe Dard
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