Des responsables iraniens, chinois, russes, français, allemands et britanniques se réuniront virtuellement ce vendredi pour discuter d'un éventuel retour des États-Unis à l'accord nucléaire de 2015, a annoncé jeudi l'Union européenne dans un communiqué. L'administration Biden a cherché à engager l'Iran dans des pourparlers sur la reprise du respect de l'accord par les deux parties, en vertu duquel les sanctions économiques américaines et autres contre Téhéran ont été levées en échange de restrictions sur le programme nucléaire iranien pour rendre plus difficile le développement d'une arme nucléaire - un ambition nie Téhéran.
Les participants discuteront de la perspective d'un éventuel retour des États-Unis au JCPOA (Plan d'action global conjoint) et de la manière de garantir la mise en œuvre pleine et effective de l'accord par toutes les parties", a indiqué l'UE. Deux sources diplomatiques, sous couvert d'anonymat, ont précisé que la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne avaient déjà eu des entretiens avec l'Iran lundi et une a déclaré qu'il y avait eu des discussions sur une proposition iranienne. La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a affirmé aux journalistes lors d'un briefing quotidien que les puissances européennes travaillaient en étroite collaboration avec la Russie et la Chine - les autres parties restantes à l'accord - pour trouver une solution à l'impasse et s'étaient entretenues avec Téhéran et Washington. "Ces échanges sont plus que nécessaires car l'Iran n'a pas accepté de prendre part à des contacts directs entre les autres participants du JCPOA et les Etats-Unis, ce qui aurait facilité les discussions", a déclaré la porte-parole Agnes von der Muhll.
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.