Invitée ce matin sur Radio J, Olivia Cattan, lanceuse d’alerte et présidente de SOS Autisme en France, s’est exprimée sur la mauvaise prise en charge de ce trouble du développement qu’est l’autisme ainsi que sur les méthodes acquises en Israël.
Au micro d’Ilana Ferhadian ce vendredi matin, Olivia Cattan, mère d’un adolescent autiste, a parlé des mauvaises conditions d’inclusion des enfants autistes dans la société, et notamment à l’école. Elle a également souhaité revenir sur l’importance du terme pour définir l’autisme qui n’est pas une maladie, mais "un trouble du neuro-développement". Un terme qui a son importance puisque Olivia Cattan prévient "qu'à partir du moment où c’est un trouble, on ne peut pas le guérir. On ne peut que faire progresser ces enfants".
Alors pour qu’ils progressent, Olivia Cattan déclare "qu’il y a des méthodes approuvées par la haute autorité de santé" en France, mais qu’il y en a d’autres en Israël, dont son fils a bénéficié. Il s’agit de la "méthode Feuerstein". Née d’un travail avec des enfants rescapés de la Shoah, cette méthode consiste à réapprendre en rééduquant les fonctions cognitives déficientes. Ayant sorti son fils du mutisme, Olivia Cattan nous parle tout de même d’un "point noir" dans le développement des enfants autiste, "l’école". Elle mentionne tout particulièrement la secrétaire d’État chargée du handicap, Sophie Cluzel, "qui ne fait pas le boulot".
Venue au studio de Radio J, Sophie Cluzel déclarait que les choses avançaient, qu’elles allaient dans le bon sens. Des paroles totalement contredites par Olivia Cattan qui est sur le point de "déménager en Israël" parce qu’il n’y a pas de place au lycée avec une auxiliaire de vie scolaire pour son fils. Ce sont des accompagnants qui "finissent par démissionner parce qu’il y a trop de travail, un travail mal fait", tout simplement parce qu’ils doivent "sans cesse s’adapter à l’handicap de l’enfant" sans pour autant avoir eu des formations ciblées sur l’autisme par exemple.
Pour tenter de lutter contre cette fracture entre le ministère du handicap et le monde associatif, Olivia Cattan souhaite que Sophie Cluzel admette son échec et demande "le recrutement avec une stratégie d’ensemble", c’est-à-dire qu’il faut que chaque AVS (auxiliaire de vie scolaire) soient formées pour la maternelle ou pour le lycée et selon une maladie bien précise. "S’adapter à tous les cas d’autisme, c’est ce qu’on fait beaucoup en Israël" disait Olivia Cattan ce matin, la méthode d’inclusion jusqu’à 18 ans y est notamment appliquée.
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