Ce mercredi matin sur Radio J, Christophe Dard recevait Jacques Benillouche, journaliste et blogueur spécialiste de la politique israélienne. Interviewé au sujet de la formation du gouvernement de Benyamin Netanyahou, Jacques Benillouche a évoqué l’importance d’unir l’opposition au chef du gouvernement.
Sorti vainqueur des élections du 23 mars, Benyamin Netanyahou a désormais vingt-huit jours pour former un gouvernement. Selon Jacques Benillouche, il ne peut y arriver que "s’il y a une défection du côté de l’opposition". Une possibilité selon le journaliste qui constate qu’il n’y a "jamais eu de rupture" entre Benyamin Netanyahou, Naftani Bennett, dirigeant du parti politique nationaliste Nouvelle Droite, et Gideon Sa’ar, membre de la Knesset.
Une "mise en scène de l’opposition", c’est ce que Jacques Benillouche constate. Il disait ce matin que "Gideon Sa’ar et Naftani Bennet ont fait l’illusion d’opposition", "ils ont cru faire peur à Netanyahou". Mais le chef du gouvernement apparait comme indétrônable, personne ne peut le remplacer. Le chef de l’État, Reuven Rivlin était "et c’est un euphémisme de le dire, contre la désignation de Netanyahou comme Premier ministre". Cependant, le président de l’État d’Israël était dans une impasse. En effet, il avait pensé à Gideon Sa’ar, une grande personnalité du Likoud, comme Premier ministre, mais ce-dernier n’a pas sauté le pas. Reuven Rivlin n’a donc pas eu le choix que de nommer Benyamin Netanyahou, puisqu’il "n’a pas accepté de voir que des hommes politiques ne prennent pas leurs responsabilités."
Actuellement, les deux principaux opposants, Gideon Sa’ar et Naftani Bennett, "vont se retrouver auprès de Benyamin Netanyahou pour un gouvernement de droite", déclare avec optimisme Jacques Benillouche. "Ils n’ont rien à faire à l’opposé", d’ailleurs, Bennett doit rencontrer le chef du gouvernement demain, une rencontre qui incite à penser que les deux hommes vont se rallier.
Avec cinquante-deux députés en sa faveur, Benyamin Netanyahou cherche des alliés, et Bennett pourrait en être un. Et si ce-dernier est suivie que par sept députés, nombre insuffisant pour aller aux soixante et un demandés, il est nécessaire que le Premier ministre se rallie en plus, à Gideon Sa’ar. "On ne peut pas se permettre d’avoir un troisième tour d’élection" pour des raisons économiques, mais, Jacques Benillouche est "optimiste dans la mesure où on a assez d’élections et on finira par trouver une solution".
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