Député liberté et territoire mais surtout rapporteur de la proposition de loi sur la fin de vie, Olivier Falorni était l’invité de Christophe Barbier ce vendredi matin.
L’article 1, article pivot du projet de loi sur la fin de vie, pour l’euthanasie, a été voté hier soir par l’Assemblée nationale. Ce dernier "instaure l’assistance médicalisée active à mourir". C’est le principe même qui a été adopté hier soir malgré les 3 000 amendements et les 800 sous-amendements déposés par certains députés Les Républicains (LR) pour faire obstruction au vote. Néanmoins, ces amendements n’ont pas réussi à empêcher les députés de se prononcer sur l’article essentiel de cette loi, qui a été adopté "très très largement" nous dit Olivier Falorni. Le député a constaté "une adhésion énorme, non seulement des députés de La République En Marche (LREM) mais aussi sur tous les bords de l’hémicycle". Une victoire qui fait du jeudi 8 avril "une victoire historique" pour le député, qui affiche un grand sourire dans le studio de Radio J.
Sujet débattu depuis 1978, année de la première proposition de loi, le choix de fin de vie ne doit pas être "reporté au lendemain" déclare Olivier Falorni au micro de Christophe Barbier. La proposition est à la fois "une question sociétale majeure, mais aussi une question institutionnelle". Le député se demande donc quel est le pouvoir du parlement, "peut-il, dans notre cinquième république, avoir une initiative parlementaire ?". En l’occurrence, il s’en est saisi.
Mais si Olivier Falorni veut retenir une chose de ce soir du jeudi 8 avril, c’est "un parlement où on débat, où chacun affirme ces convictions" sans "les étiquettes des uns et des autres". Le député espère à présent que le gouvernement puisse reprendre le texte pour le faire passer dans les semaines ou les mois qui viennent. Ce serait de plus "une initiative majeure" pour le président de la République"qui n’a pas à son actif une grande réforme sociétale". Cette loi pourrait "marquer son quinquennat d’une avancée majeure".
Actuellement, l’Élysée est prudente au sujet de la loi, même si Olivier Falorni pense qu’elle doit "être entendue". Du côté religieux, le député n’est pas inquiet. Il confie au micro de Radio J qu’il a "rencontré de nombreux croyants qui s’exprime en faveur du projet". Pour appui, Oliver Falorni cite La Croix, journal catholique ayant fait un article sur le sujet. "Une immense majorité des croyants, pratiquants et non-pratiquants, soutiennent le droit à l’euthanasie". La proposition de loi "transcende les clivages politiques, sociétaux et confessionnels".
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