Le procureur général Avichai Mandelblit a adressé jeudi 8 avril une lettre au Premier ministre Benyamin Netanyahou et au ministre de la Défense Benny Gantz, avertissant que l'absence persistante d'un ministre de la Justice aura "des conséquences considérables du point de vue de la santé publique". Gantz était ministre de la Justice par intérim jusqu'au mois dernier, date à laquelle son mandat temporaire de trois mois - qui ne peut être prolongé - a pris fin parce que Netanyahou a refusé de nommer un ministre permanent. Netanyahou ne peut pas être ministre en raison de son procès pour corruption.
Dans la lettre, Mandelblit a déclaré qu'à partir du 21 avril, des milliers de détenus et de prisonniers devront être physiquement traduits devant le tribunal pour des auditions d'arrestation et de renvoi, car la vidéoconférence ne sera pas autorisée en raison de l'absence de ministre. Étant donné que de nombreux détenus et prisonniers ne sont pas vaccinés contre le coronavirus, les traduire en justice pourrait poser un risque pour la santé.
"Cela peut avoir des conséquences considérables en termes de risque pour la santé publique et en termes de préjudice aux droits procéduraux des détenus et des prisonniers", a-t-il écrit. De plus, certains aspects de la riposte à la pandémie seront compromis, a averti Mandelblit. "J'ai souligné le préjudice matériel attendu en raison de l'absence d'un ministre en exercice", a-t-il affirmé. Mandelblit a conclu la lettre en exhortant Netanyahou et Gantz à nommer immédiatement un ministre permanent de la Justice.
Gabriel Attal
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