Ce mercredi 14 avril, Sandrine Le Feur, députée La République En Marche du Finistère et agricultrice, était l’invitée de Christophe Barbier sur Radio J. Après avoir été interrogée sur la situation sanitaire, la députée s’est surtout exprimée sur le climat, sur l’agriculture en France et ses conséquences.
Concernée de près par le climat qui touche son métier, l’agriculture, Sandrine Le Feur se bat en ce moment, contre ce qu’on appelle les engrais ammonitrate. Controversée, la taxe de l’emploi de ces engrais pourrait affaiblir l’agriculture française face à un manque de production, et donc, entraîner une forte concurrence avec l’importation. Le problème aujourd’hui, "c’est la faible qualité des sols. L’apport de pesticides, des engrais, n’ont fait qu’appauvrir nos sols ces dernières années". Un problème qui entraine également une incapacité pour la terre à lutter contre de nombreuses sécheresses de plus en plus courantes.
Face à ses problèmes environnementaux, Sandrine Le Feur confie au micro de Radio J "qu'il n’y a pas de solution miracle, il y a plusieurs solutions mises bout à bout". Des solutions qu’elle présente à Christophe Barbier. "On peut faire des meilleures rotations de culture, intégrer une autonomie protéinée avec des plantes qui peuvent fixer l’azote dans le sol." Ces
alternatives sont cependant possible que sur des petites surfaces agricoles, "le modèle est à revoir", la députée pense "qu'une personne ne peut pas cultiver 200 hectares en agriculture biologique". Le plan le plus envisageable serait de se concentrer sur une agriculture moins quantitative mais plus qualitative.
En attendant les débats à ce sujet, l’avant-gardiste sur la réduction des engrais azoté a entraîné une forte réflexion chez les parlementaires. Sandrine Le Feur porte une parole "écoutée" qui doit "convaincre" ces collègues, pour espérer voir se réduire les engrais qui représentent 43% des émissions du secteur agricole. Les choses avancent dans le bon sens
mais la députée et agricultrice "aimerait que ça aille plus vite".
Christophe Barbier en faisait part à Radio J ce mercredi 14 avril, les députés ont voté la généralisation de ce qu’on appelle "l’étiquette environnementale". Elle permet au consommateur de connaître, sur les produits qu’ils vont acheter, l’impact de leur fabrication sur l’environnement. Une proposition qui "émane de la convention citoyenne pour le climat", une preuve que les citoyens sont attentifs à ce qu’ils achètent et consomment. Aujourd’hui, "il y a une forte attente" en ce qui concerne le climat ou la protection animale. Cette attente doit se traduire "dans les actes d’achats".
Il doit y avoir une prise de conscience de la part des toutes les générations. Actuellement, il y a un "problème d’éducation du consommateur", "les générations ne sont pas sensibles à l’environnement de la même façon au fil du temps". Les jeunes se sentent aujourd’hui plus concernés par le biotope, pense la députée, et la loi climat participera à cette prise de
conscience, car elle comporte, un "renforcement de l’éducation à l’environnement dans les établissements scolaires".
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