Députée de la deuxième circonscription des Français de l’étranger, Paula Fortéza était invitée mardi 20 avril du Radio J. Interviewé par Christophe Barbier, elle est revenue sur la gestion du Covid pour les Français vivant à l’étranger, sur le virage sécuritaire d’Emmanuel Macron et sur la loi climat.
Représentante des Français en Amérique Latine et aux Caraïbes, Paula Fortéza est, en ce moment, au cœur des restrictions sur la circulation des habitants de ces pays. Français ou non, ils devront effectuer une quarantaine obligatoire en arrivant sur le territoire. Une mesure "qui va dans le bon sens" selon la députée même si les variants Brésiliens et Indiens sont à prendre au sérieux. "La suspension des vols, elle, allait trop loin", notamment au niveau de la constitution, qui offre "le droit constitutionnel des Français de l’étranger à rejoindre leur pays" rappelle Paula Fortéza. Ainsi, le vaccin reste "la seule issue et la seule sortie à cette crise". La députée constate également "qu’il faut faire des campagnes de vaccination" pour inciter les Français, même ceux vivant à l’étranger, à se vacciner. Un défi pour la plupart, qui ne peuvent pas faire le vaccin, où ils résident, dans les pays étrangers.
Outre la gestion de l’épidémie, Paula Fortéza a parlé, dans le studio de Radio J, de la "dérive sécuritaire" d’Emmanuel Macron. Le fait d’avoir des policiers sur le terrain est "une bonne chose" mais la députée ne s’accorde pas avec le président de la République au sujet des drogues et des stupéfiants. Alors que le Président "veut frapper à tous les étages", comme le rapporte Christophe Barbier, Paula Fortéza, elle, préfère ouvrir le débat de manière à "expérimenter, encadrer et réguler". Une stratégie beaucoup plus "efficace" selon elle, qu’une approche "punitive". Mais l’impératif actuel, c’est de ne "pas se laisser enfermer dans ces sujets". Il y a d’autres priorités pour la société française, "l’urgence climatique, les questions sociales ou la crise économique".
Le sujet urgent et d’actualité, c’est la loi pour le climat. Elle va dans le bon sens "mais reste encore insuffisante par rapport à l’engagement des citoyens dans cette convention citoyenne et aux attentes de la population." Il faut "aller beaucoup plus vite", pense Paula Fortéza.
Aider la population à aller dans le sens écologique est nécessaire, "il faut arrêter d’opposer écologie et social, les deux peuvent fonctionner main dans la main." Le plus important selon la députée, c’est de "répondre, écouter et agir en conséquence".
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