À 7h08, vendredi 23 avril sur Radio J, Haïm Nisenbaum, rabbin et docteur en droit, revenait sur l’importance d’avoir une justice bonne et juste.
"Lorsque l’on regarde une société, on peut estimer sa valeur morale, son mode d’évolution, son style de vie" par l’observation d’éléments essentiels comme "la justice". Si toutes les sociétés civiles possèdent un système juridique, les tribunaux doivent pouvoir juger le plus justement possible les litiges entre les hommes, en faisant abstraction de toutes pensées émotionnelles, qui viendrait corrompre le verdict.
Haïm Nisenbaum est donc revenu sur l’affaire Sarah Halimi, femme assassinée par un homme "profondément antisémite et sous l’emprise de drogue". Si la justice se doit d’être parfaitement logique et rationnelle, "le juge n’est qu’un être humain, il est faillible, et c’est pour cela qu’il s’appuie sur la loi, qu’il essaye d’être encadré par elle, de s’y tenir". Alors, Haïm Nisenbaum se demande "comment une décision fondée sur la loi peut-elle renoncer à condamner un barbare, reconnue comme tel". Ainsi, le rabbin pense que "la justice renonce à une partie de son humanité".
Alors le juge, homme de droit et qui s’en tiens aux lois"peut-il aller au-delà de sa fonction et voir les conséquences de ses actes" questionne Haïm Nisenbaum sur Radio J. Dans la tradition juive, le juge a une responsabilité immense. Il n’est pas simplement celui qui applique des règles, il est celui qui sait dire le droit, dire ce qui est juste. "Aujourd’hui "force est de constater que ces nobles objectifs n’ont pas du tout été retenu pour la malheureuse décision de justice concernant Sarah Halimi."
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